AccueilLa UNETrès fragilisé par les protestations, le secteur minier et énergétique agonise !

Très fragilisé par les protestations, le secteur minier et énergétique agonise !

La situation du secteur de l’énergie en Tunisie va de mal en pis. Depuis plusieurs années, les tensions n’ont jamais complètement cessé : sit-in, protestations, interruptions de la production, blocages de voies de communication. Ce secteur se trouve aujourd’hui dans une situation très risquée. Les chiffres en berne étayent bien ce constat…
Le département de l’Energie, des mines et de la transition énergétique a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la situation énergétique qui devient de plus en plus critique à cause des protestations et des sit-in.
Le ministre Mongi Marzouk a alerté, ainsi, sur la situation catastrophique des finances du pays d’une façon générale, et ses finances en matière de consommation d’énergie. Il a attiré l’attention sur l’arrêt de la production du phosphate qui dure depuis plusieurs semaines et sur le manque à gagner pour le pays, en termes de rentrées de devises, déjà impactées par la crise du Tourisme.
L’arrêt de la production des champs de pétrole et de gaz, dans le Sud tunisien à cause du sit-in d’Al Kamour, a déstabilisé encore les équilibres de la balance énergétique, a souligné le ministre, notant que « le pays se trouve, depuis un temps, dans l’incapacité de payer ses redevances à ses fournisseurs en énergie, à l’intérieur et à l’étranger ». D’après lui, certains des fournisseurs du pays menacent d’arrêter leurs livraisons, et d’intenter des procès auprès des tribunaux, pour se faire payer.
Le ministère a appelé, ainsi, les habitants des régions du Sud à faire preuve de raison, à mettre fin aux protestations et à prendre en considération la crise économique dont souffre la Tunisie, laquelle est aggravée par l’épidémie du coronavirus.
La BCT dresse un bilan très sombre !
Les avoirs nets en devises, rappelle-t-on, s’élèvent à 136 jours d’importations, selon la BCT, qui a fait état, mercredi dernier, d’une forte contraction de la croissance économique à hauteur de 6,5%, durant l’année en cours.
Cette contraction est due, selon la BCT, à la baisse de l’activité dans la plupart des secteurs. En particulier, les industries exportatrices. Ainsi que le tourisme et le transport et, dans une mpoindre mesure, les industries non-manufacturières.
L’arrêt de la production du pétrole et du gaz aux champs pétroliers du Sud en raison du sit-in d’El Kamour, qui dure depuis des semaines, est venu aggraver la crise et « mettre le pays sous la menace de la rupture de l’approvisionnement en gaz des stations de production d’électricité qui dépendent, d’une manière quasi-totale, du gaz naturel pour approvisionner le pays en électricité « .
D’après le ministère de l’Energie, le parc électrique est dépendant du gaz naturel à hauteur de 97%, à fin mai 2020.
Le déficit énergétique a atteint 1,71 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), à fin mai 2020 contre 2,09 millions tep, au cours de la même période de l’année dernière, soit une amélioration de 18%, selon le bulletin de la conjoncture énergétique, rendu public, le 7 juillet dernier.
A noter que le secteur phosphatier occupe une place très importante dans l’économie tunisienne, tant au niveau de l’emploi qu’à celui de la balance commerciale. Il assure l’emploi direct de plus de 4300 personnes et l’emploi indirect outre le transport ferroviaire et maritime, la sous-traitance ainsi qu’un grand nombre d’activités annexes qu’il procure…
A l’échelle mondiale, l’industrie tunisienne des phosphates occupe la 5ème place parmi les plus grands opérateurs internationaux dans cette activité. En effet, le phosphate naturel ainsi que ses dérivés (acide phosphorique, DAP, TSP, DCP…) sont exportés actuellement vers une cinquantaine de pays répartis sur les cinq continents.

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