Le débat sur le lieu de l’enterrement de Zine El Abidine Ben Ali, après sa disparition, n’est pas nouveau. Ce sujet, très polémique, vient d’être alimenté par le président de Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk, à travers un post sur sa page Facebook, publié mercredi 8 mai 2019 dans la soirée. Marzouk a affirmé qu’il tient de sources sûres que la fin de Ben Ali est proche. Bon, la chose a été démentie ce jeudi par l’avocat de l’ancien président, Mounir Ben Salha. Restent les arguments de Marzouk sur le droit de Ben Ali d’être enterré sur sa terre natale, la Tunisie…
Le leader de Machrouû Tounes a d’abord dit que l’ancien chef de l’Etat a exprimé le souhait d’être enterré en Arabie Saoudite, ce que d’ailleurs a confirmé ce matin son avocat, qui a ajouté qu’il l’a même clairement inscrit sur son testament. «Je n’ai jamais fait partie de ses partisans et j’étais en désaccord avec la plupart de ses orientations politiques. Néanmoins, en ce mois saint, j’implore la miséricorde divine, puisque la loi ne ferme pas la porte à la miséricorde et les Tunisiens sont miséricordieux. Et s’il a demandé dans son testament d’être enterré en Arabie Saoudite, c’est son choix, mais il a aussi le droit d’être inhumé dans son pays», a déclaré Marzouk.
Il poursuit en ces termes : «Cet homme a des enfants qui n’ont aucun casier judiciaire, et j’estime que le fait qu’ils rentrent n’est en rien une menace pour la sécurité de la Tunisie et que le cas échéant leur dignité doit être préservée. Nous avons toujours défendu le principe de rendre justice aux victimes des anciens régimes mais dans le cadre de la réconciliation. La Tunisie a franchi un cap et ne retournera pas en arrière, mais les choses ne s’amélioreront pas avec la vengeance. Les humains s’élèvent avec la miséricorde et la tolérance. Quant aux affaires juridiques et financières, la justice fait travail, ça c’est un autre dossier»..
