AccueilMondeMacron obligé de défendre la Turquie, face à Merkel prête à rompre

Macron obligé de défendre la Turquie, face à Merkel prête à rompre

La chancelière allemande, Angela Merkel, on le sait, est prête à fermer définitivement la porte de l’Union européenne à la Turquie, mais pas le président français, Emmanuel Macron. Ce dernier a défendu, dans un entretien avec le journal grec Kathimerini publié ce jeudi, l’idée de ne pas couper les ponts avec ce partenaire « essentiel« , en dépit de ses sorties de route…

« La Turquie s’est objectivement éloignée de l’Union européenne ces derniers mois, avec des dérives préoccupantes qui ne peuvent pas rester sans conséquence, sur le projet concernant l’union douanière par exemple« , indique le chef de l’Etat français. « Mais je souhaite éviter les ruptures car c’est un partenaire essentiel dans de nombreuses crises que nous affrontons ensemble, je pense au défi migratoire ou à la menace terroriste notamment (…). Et je m’y emploie par des contacts très réguliers avec le président Erdogan.« 

En d’autres termes garder le contact par pur pragmatisme, par intérêt, par crainte qu’Ankara ouvre les vannes et laisse déferler les hordes de migrants sur l’Europe. Le pire cauchemar des chancelleries européennes en ce moment. D’ailleurs le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ne se gêne pas pour tirer sur cette corde. Hier mercredi, suite au tour de vis suggéré par Merkel, Erdogan a mis la pression sur l’UE en lui demandant de faire preuve de « courage » et de stopper la « duplicité« .

L’ambassadeur de Turquie en France, Ismail Hakki Musa, en a rajouté une louche en confiant à des journalistes ceci : « On a l’impression d’être dupes (…). On nous a fait attendre dans l’antichambre, c’est l’Europe qui doit tirer les conclusions« . L’Union européenne « ne veut pas de mariage mais un concubinage (…). Pour le partenariat privilégié, c’est trop tard. L’Europe doit tenir un discours d’honnêteté et de sincérité« , a conclu l’ambassadeur.

Il est vrai que le chemin de la Turquie vers l’UE est incroyablement long et âpre. Depuis l’accord d’association paraphé en 1963, il ne s’est pas passé grand chose entre Ankara et son rêve européen. Le dialogue formel autour de l’adhésion a démarré en 2005, mais il est plombé depuis par plusieurs Etats membres de l’UE, dont Chypre et la France. Le tableau des chapitres négociés est encore plus  parlant, seuls 16 sur un total de 35 ont été ouverts au jour d’aujourd’hui…

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