AccueilMonde«Subprimes» : Deutsche Bank risque une amende de 14 milliards de dollars

«Subprimes» : Deutsche Bank risque une amende de 14 milliards de dollars

La justice américaine, qui peut être lente mais toujours implacable, continue sa croisade contre les grandes banques lesquelles, à ses yeux, ont précipité la planète dans la crise financière dite crise des « subprimes ». Cette fois c’est la Deutsche Bank qui est dans le collimateur des procureurs américains, qui menacent de frapper l’établissement d’une amende salée de 14 milliards de dollars (12,45 milliards d’euros) pour avoir induit en erreur les investisseurs sur la viabilité de titres indexés sur des créances immobilières – nommées « RMBS » – et écoulés avant 2008, rapporte le Wall Street Journal.

Néanmoins, la banque allemande a encore une chance d’obtenir un rabais substantiel de cette amende si elle arrive à amadouer les autorités américaines durant les pourparlers qui se déroulent actuellement, ont indiqué hier jeudi 15 septembre des sources proches du dossier citées par le journal américain.
« Deutsche Bank n’a pas l’intention de solder ces potentielles requêtes civiles au montant proche du chiffre cité », affirme la plus grande banque allemande dans un mail. Le texte ajoute que les négociations « viennent seulement de commencer ».

Ce chiffre de 14 milliards de dollars est très loin de celui qu’avaient avancé les analystes. Ces derniers ont toujours soutenu que la Deutsche Bank, compte tenu des accords conclus avec d’autres établissements bancaires, a une responsabilité moindre dans cette crise et n’aurait, au pire, qu’une sanction de 2 à 5 milliards de dollars. La banque avait même anticipé en mettant de côté 6,2 milliards dans la perspective des poursuites judiciaires à son encontre. Vu qu’à l’arrivée l’amende sera nettement au-delà, les discussions avec la justice pourraient jouer les prolongations, même si, a-t-on appris, les avocats se démènent pour que cette affaire soit soldée rapidement, avant l’élection présidentielle du 8 novembre 2016.

D’autres ont été pris les doigts dans le pot de confiture

Aussi colossal soit-il, ce montant ne serait toutefois pas un record. Bank of America avait été épinglée par la justice américaine pour le même motif, elle n’a pu desserrer l’étau qu’en payant en 2014 une somme de 16,65 milliards de dollars. Goldman Sachs s’en était mieux tirée avec une pénalité de 5 milliards. Citigroup, JPMorgan Chase et Morgan Stanley ont eu moins de chance avec des pénalités de plus de 23 milliards au total, après avoir reconnu publiquement qu’elles avaient eu une attitude anormale. L’amende plus le déshonneur, c’est aussi ça au ‘pays de l’oncle Sam’

Toutes ces banques ont casqué gros pour avoir commercialisé des produits à partir de prêts immobiliers à haut risque, et pour les avoir ensuite maquillés en investissements parfaitement viables. C’est cette somme de pratiques frauduleuses qui avait gonflé la bulle spéculative au milieu des années 2000, avant la grande explosion à partir de 2007.

Barclays, Credit Suisse, UBS et Royal Bank of Scotland ont également du souci à se faire, les limiers de la justice américaine sont à leurs trousses, pour les mêmes raisons.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -