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Tunisie : Le gouvernement le plus dépensier de l’histoire qui arrose le désert !

Alors que les bruits de couloirs refont surface à propos d’un improbable changement de l’actuel chef du gouvernement tunisien, son ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, jette un nouveau pavé dans la mare de ses détracteurs.

Kamel Ayadi, a en effet déclaré, mardi 17 mai 2016 que «la situation dans la fonction publique est alarmante », précisant que « la masse salariale du secteur public s’élève actuellement à 13 milliards de dinars contre 6,5 milliards de dinars en 2010» et que « 45% du budget de l’État sont réservés au  paiement des salaires du secteur public, alors que le rendement des salariés a fortement baissé ». On notera au passage que les salaires de la fonction publique ont ainsi carrément doublé en cinq ans.

Bien avant lui, la directrice générale du FMI avait averti le gouvernement tunisien que la charge salariale en Tunisie, 13 % du PIB, est l’une des plus lourdes au monde. En face, c’est une croissance économique, plus ou moins proche de zéro (0,8 % en 2015, pendant ces cinq dernières mêmes années où chef de gouvernement et chef de l’UGTT se congratulent de la hausse incessante des  salaires de la fonction publique.

«La composition de ce budget, qui est atteint d’une espèce de calcification, inquiète sérieusement. En effet 45% du budget sont consacrés aux salaires de la fonction publique, devenue pléthorique, et sur lesquels l’Etat n’aucune marge de manœuvre. 37% sont réservés au remboursement de la dette publique, à la couverture du déficit de la caisse de compensation et aux dépenses courantes de l’Etat. Là aussi l’Etat n’a aucune marge de manœuvre. Faites le compte il ne reste que 18% réservés pour le titre 2 du budget, c’est à dire le budget d’équipement qui signifie l’investissement public. Il faut noter par ailleurs que ce budget d’investissement, depuis 2011, n’est réalisé qu’à hauteur de 40% en moyenne chaque année. En outre, le budget est maintenant révisé chaque année par une loi de finances complémentaire. Autant dire que le budget a perdu sa qualité essentielle, celle d’être un outil de gestion de l’économie entre les mains de l’Etat», peut-on lire à ce sujet dans un post de l’économiste de renom Ezzeddine Saïdane sur les réseaux sociaux.

Mais le ministre Ayadi n’a pas dit que cela. On ne sait pas s’il en avait conscience, mais Kamel Ayadi a enfoncé le clou dans le dos de son patron qui ne cesse d’augmenter chaque année encore plus les recrutements publics.  Il a, ainsi, aussi précisé que 2 % du budget de l’Etat, c’est-à-dire 1,462 milliards DT, sont alloués en salaires à des fonctionnaires absents, pour une raison ou une autre. Rien que dans le secteur de la santé, et c’est le ministre lui-même qui l’affirmait ce mardi 17 mai 2016, ce sont 5.00 mille journées d’absence qui ont été enregistrées. Le chiffre deviendrait certainement astronomique, si on y ajoutait les journées de grèves, de sit-in et d’autres mouvements sociaux. Autant d’argent carrément jeté par les fenêtres, cela si on ne le considère pas comme de la dilapidation de deniers publics, surtout si on y ajoute les centaines de millions de dinars, dépensés en emplois fictifs pour les dits «ouvriers de chantiers» et les «travailleurs de l’environnement».

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La Tunisie s’apprête à s’enfoncer encore dans un endettement qui représentait déjà, en 2015, le taux de 54 % du PIB, pour essayer de combler un déficit budgétaire à 4,8 % (chiffre 2015 toujours). A fin février 2016, le solde général de sa balance de paiement était déficitaire de 1,441 milliard DT.

C’est pour tous ces résultats que le gouvernement tunisien, présidé par Habib Essid, a dépensé 13 milliards DT, cela, sans compter les salaires du reste des entreprises publiques, presque toutes déficitaires et lourdement endettées et certaines, comme la CPG (Compagnie  de phosphates de Gafsa) ont carrément arrêté de produire et d’exporter.

Des dépenses, rappelons-le, qui n’avaient aucune contrepartie, ni en productivité, ni en production, encore moins en croissance et qui ne produisent qu’une demande toujours croissante de demandes d’emplois uniquement dans une fonction publique déjà «over-bookée». Jamais un chef de gouvernement  tunisien n’aura dilapidé autant d’argent pour si peu de résultats. Habib Essid en a-t-il conscience ?

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