Désormais connu par ses lignes rouges qu’il dresse un peu partout, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a réitéré le refus catégorique de la centrale syndicale de la cession des entreprises publiques, affirmant qu’elle trace «cent mille lignes rouges» devant ce choix économique.
Dans une interview accordée à l’agence TAP, le dirigeant de l’UGTT a indiqué qu’à chaque fois qu’il s’était entretenu avec le président de la République, ce dernier le remerciait pour son soutien à l’école publique, au secteur de la santé publique ainsi qu’au service public. «Je n’ai jamais entendu aussi le chef du gouvernement dire qu’il est pour la cession des entreprises publiques, et il a même déclaré lors d’un débat de presse qu’il n’y avait rien à vendre», a-t-il argumenté.
Selon son secrétaire général, «l’UGTT n’est pas pour autant crispée sur ses positions sur cette question mais a sa propre vision basée sur la nécessité de restructurer et réformer les entreprises publiques afin qu’elles puissent retrouver leur capacité d’embauche et de compétitivité et contribuer ainsi à renflouer les ressources de l’Etat», a-t-il précisé. Taboubi a fait valoir que «ces entreprises ne sont pas une propriété privée pour qu’on parle de les vendre ou les céder». Il a estimé que «certains qui ont échoué veulent se débarrasser de cette image d’échec et de leur incapacité à accomplir des actions en faveur du pays, l’imputent aux entreprises publiques».