Les trois premiers mois du présent exercice 2016 sur le marché tunisien des véhicules, ont été marqués, d’abord par une avancée des ventes de 29% sur le marché officiel et ensuite un recul de 9.3% des ventes du marché parallèle. Cette évolution est, en quelques sorte, une véritable première bien qu’elle ait été entamée depuis le mois de février dernier. Une première, dans la mesure où elle démontre que les mécanismes du marché sont capables de transformer la physionomie d’un marché sans besoin d’une quelconque intervention politique.
La transformation avait été entamée par l’ancien ministre du Commerce, Ridha Lahouel. Ce dernier avait, quelques mois avant son départ de la rue Kheireddine Pacha [que le nouveau, Mohsen Hassan a quitté pour de nouveaux quartiers], avait accepté et mis en place l’ouverture progressive du marché.
En permettant que le marché officiel soit alimenté en continu et ne soit pas, périodiquement, asséché, l’ancien ministre avait indirectement instauré un système d’autorégulation. Les véhicules étant désormais toujours disponibles sur le marché officiel, le consommateur ne trouve plus de raisons pour aller en acquérir sur le marché parallèle. Cela, d’autant plus que l’officiel offre plus de garanties et assure au moins le SAV (service après-vente).
Sur l’ensemble du marché, Volkswagen est toujours leader marché tous segments (VL) et pour les 3 premiers mois de cette année. Mais Kia reste leader du segment des VP avec la Kia Rio comme meilleure vente des trois premiers mois chez le concessionnaire du constructeur sud-coréen City Cars, qui reste seconde sur le marché des VL. Citroën, Renault et Peugeot sont consécutivement, 3ème, 4ème et 5ème du peloton.
La marque aux chevrons est cependant leader du marché des VU (Véhicules utilitaires), suivie d’Isuzu et Peugeot en 4ème position. Dans l’ensemble, ce sont 12.567 nouveaux véhicules qui sont venus gonfler le parc automobile tunisien au premier trimestre de l’exercice 2015.