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Tunisie-Italie : Le très bon bilan du projet « emploi rural et mobilité des jeunes »

Le développement rural permet d’encourager la sédentarité des personnes à la faveur de la création d’opportunités économiques et d’emplois pour les jeunes, notamment dans le secteur de la production et la transformation des produits agricoles, a déclaré le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en Tunisie, Michael Hage.
Intervenant, lundi, à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale sur l’alimentation (16 octobre), tenue cette année sur le thème « changeons l’avenir des migrations, investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural « , il a ajouté que le développement de ce secteur permet également de réaliser une meilleure sécurité alimentaire, de procurer des moyens de substance plus résilients, d’offrir un meilleur accès à la protection sociale, d’assoir un développement durable et de faire face à la dégradation de l’environnement et au changement climatique.

Il a fait savoir que le projet « emploi rural et mobilité des jeunes », financé par la coopération italienne au développement et s’inscrivant dans le cadre de la coopération entre la FAO et le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a permis de soutenir 50 petites et moyennes entreprises agricoles et de générer des emplois directs et indirects au profit de 400 jeunes.
Favoriser la création d’emplois en milieu rural constitue, à ce titre, une alternative à la migration des jeunes des zones rurales caractérisées par des taux de migration très élevés.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a souligné, à ce propos, que ledit projet a permis, depuis son démarrage en octobre 2015, d’encourager les jeunes à investir dans le secteur agricole, de favoriser la création d’une dynamique dans les régions de l’intérieur et d’établir des partenariats et relations d’investissements entre les tunisiens résidents à l’étranger et certains jeunes.
Il a indiqué, dans ce contexte, que des Tunisiens résidents à l’étranger ont contribué à la création de postes d’emploi au profit des jeunes et de développer le secteur agricole ainsi que d’autres secteurs avec la mise en place de 26 projets dont 12 au Nord Ouest et 14 au Sud.

Pour sa part, le directeur de l’aménagement de l’espace rural Naoufel Ben Haha a fait savoir que la population des zones rurales a diminué, presque de moitié, au cours de la période 1960-2016.
Il a indiqué qu’un fort départ des jeunes de 18 à 35 ans a été enregistré, d’où une population qui vieillit, la prédominance de femmes, des ressources peu ou pas exploitées et un manque d’initiative privée.
Pour palier cette situation, il a recommandé d’élaborer des stratégies et des politiques susceptibles de développer l’agriculture pour produire plus et garantir la sécurité alimentaire, de valoriser les ressources naturelles et d’encourager l’investissement en milieu rural afin de fixer les populations.

Toutefois, Ben Haha a souligné que le secteur agricole fait face à des contraintes de croissance et de stabilisation de la production tant en sec qu’en irrigué, à une pression de plus en plus forte sur les ressources naturelles (2,8 millions d’hectares sont vulnérables à l’érosion). Par ailleurs, les sols sont très peu fertiles et les ressources en eau limitées.
Le manque de compétitivité des prix et de maitrise des marchés d’exportation, outre la faible organisation des filières et la stagnation voire la baisse des investissements publics, sans reprise significative des investissements privés, sont autant de difficultés auxquelles l’agriculture est également confrontée.

Le responsable a fait remarquer que le secteur agricole dispose d’un devoir de sécurité alimentaire et a un rôle crucial dans la stabilité et la cohésion sociales ainsi que le développement économique.
Des programmes, a-t-il avancé, ont été mis en place par le ministère afin de garantir une meilleure organisation du monde rural et de valoriser les ressources dans le cadre d’une stratégie sectorielle et intégrée.
Pour ce faire, il y a lieu, selon ses dires, de revisiter les systèmes de production pour produire plus et mieux, d’adopter des pratiques agricoles durables et d’appuyer la petite agriculture et l’agriculture familiale par des politiques de sécurisation et d’assurance en plus d’une politique d’incitation à l’investissement pour le financement de l’agriculture, surtout en faveur des jeunes.

TAP

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