AccueilLa UNETunisie : La BID finance, mais faut pas rêver dit son président

Tunisie : La BID finance, mais faut pas rêver dit son président

Les autorités tunisiennes attendent beaucoup de la Banque islamique de développement (BID), qui a choisi le berceau du printemps arabe pour y organiser ses 43èmes réunions annuelles, du 1er au 5 avril 2018, à Gammarth. D’ailleurs des accords de financement avec la puissante banque, très intéressants du reste, sont tombés très rapidement. Mais c’est une goutte d’eau dans l’océan des problèmes de la Tunisie. Le président du Groupe, Bandar Hajjar, le dit très clairement : Les investissements nécessaires pour financer les projets d’infrastructure et les objectifs de développement durable dans les pays membres dépassent les capacités du groupe de la BID.

Il a ajouté, à l’ouverture officielle des 43èmes réunions annuelles dudit Groupe, que ces projets exigent des partenariats avec les institutions qui disposent de fonds à moyen et à long termes et avec les banques multilatérales et les marchés financiers mondiaux. En d’autres mots il faudra continuer à taper à la porte du FMI, de la Banque Mondiale, de la BAD, etc. Encore eux, toujours eux, avec leurs exigences et les coûts – taux d’intérêt- que l’on sait . L’autre solution c’est de redémarrer l’économie du pays, de retourner au travail, à la production et de recourir à la solution qui fâche en ce moment qui vous savez mais qui est un gros pourvoyeur de sous : La privatisation.

Le président du groupe de la BID a souligné que l’institution financière œuvre à mettre en place un modèle pilote de développement en vertu duquel elle se transformera en une banque de développement et de développeurs.

Et de préciser que les développeurs englobent les secteurs public et privé, les institutions de la société civile, les universités et les centres de recherche.

Bandar Hajjar a indiqué que le gap de financement entre les financements disponibles auprès de la BID et les programmes augmente, d’autant plus que les pays membres de la banque ont un besoin annuel d’environ 700 milliards de dollars pour financer les objectifs de développement durable.
« Le gap s’élargira de plus en plus d’ici 2030, avec une augmentation de la population de 1,7 milliard habitants à 2,2 milliards habitants« , a encore dit Hajjar. Une manière de dire : Ne rêvez pas trop de la BID, comptez sur vous. A bon entendeur…

La BID est « fan » de la Startup Act

Il y a une bonne nouvelle, tout de même : La promulgation de la loi « Startup Act » par la Tunisie est en conformité avec les orientations de la BID, laquelle a lancé un nouveau fonds baptisé « Transform« , doté de 500 millions de dollars pour soutenir les initiatives scientifiques, technologiques et d’innovation a déclaré, mercredi 04 avril 2018, le chef du gouvernement, Youssef Chahed.
Intervenant à l’ouverture officielle de la 43ème édition des réunions annuelles du Groupe, Chahed a mis l’accent sur le lancement de la stratégie « Tunisie numérique 2020« .

Le chef du gouvernement a rappelé que les engagements de la BID avec la Tunisie ont atteint, jusqu’à ce jour, 3,2 milliards de dollars couvrant plusieurs domaines, à savoir l’énergie, l’eau, l’agriculture, la santé, l’éducation, l’emploi des jeunes et le développement du secteur privé, faisant savoir que la nouvelle stratégie de coopération avec la BID pour la période 2018/2020 sera signée au cours de ces réunions annuelles.

Chahed a souligné l’importance de la transition économique en Tunisie après la phase de transition politique, à travers l’adoption d’une série de réformes lancées dans le cadre d’une approche participative et du plan quinquennal de développement 2016/2020.

Parmi ces réformes, il a cité l’adoption d’une nouvelle loi sur l’investissement, la mise en place d’un système financier et bancaire efficient avec l’adoption d’une nouvelle loi bancaire (la nouvelle loi sur la Banque centrale de Tunisie) et celle sur les bureaux de changes, mettant l’accent sur l’importance du secteur privé dans l’appui apporté aux efforts de l’Etat pour la réalisation du développement.

Chahed a fait savoir que le gouvernement compte réaliser 20 projets dans le cadre de la loi sur le Partenariat Public-Privé (PPP) , moyennant la mobilisation de financements de l’ordre de 2,5 mlliards de dollars dans plusieurs secteurs, tels que les énergies renouvelables, l’infrastructure, l’eau, la gestion et la valorisation des déchets.

En matière d’investissements publics, l’Etat a alloué des montants estimés à 7,5 milliards de dollars pour investir dans plusieurs secteurs, notamment le transport, la logistique, l’eau, l’énergie et les mines, a-t-il expliqué.

Le chef du gouvernement a mis l’accent sur l’importance de la complémentarité entre les pays membres pour faire face aux défis économique et créer une dynamique économique et sociale, précisant que le volume de la coopération des pays membres de la BID démontre une contribution timide au commerce international qui ne reflète pas les capacités et ressources dont disposent ces pays, appelant à la nécessité de mettre en place un climat d’investissement incitateur. Chiche ! C’est tout ce qu’attendent les hommes d’affaires les plus en vue du pays, qui d’ailleurs ne ratent aucune occasion de le lui rappeler…

TAP

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