Parlant dans une longue interview accordée à l’agence de presse officielle Tap de la relation de la centrale syndicale avec le patronat, le SG de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a souligné que l’UGTT  «voue du respect à cette organisation nationale prestigieuse» et estime qu’il est «de son intérêt de traiter avec un partenaire social structuré et organisé avec lequel elle peut dialoguer et négocier». Il s’est prononcé pour «l’instauration d’un dialogue nouveau loin des tiraillements et des confrontations, basé sur le rationalisme et la sagesse et prenant en compte la conjoncture de l’entreprise qu’on veut qu’elle réussisse, à condition de ne pas faire preuve d’atermoiement et de s’engager à être crédible et honorer les promesses faites et les accords signés« .

Taboubi a rappelé qu’en mars 2017 un accord a été conclu pour l’augmentation des salaires dans le secteur privé, « mais qu’il n’a pas encore été mis en vigueur à ce jour dans de nombreux secteurs, mettant à rude épreuve la patience des ouvriers« . Il a nié que ces entreprises soient en butte à des difficultés, à l’exception du secteur du textile, des vêtements et des chaussures dont la présidente de l’UTICA a parlé avec le dirigeant de l’UGTT et elle « a répondu favorablement à ses requêtes par respect de l’intérêt national« .
«En tant que centrale syndicale nous défendons les intérêts des travailleurs, nous n’avons rien à faire avec les tiraillements au sein de l’organisation du patronat car ce dont nous nous soucions est l’amélioration des faibles salaires dans le secteur privé à la lumière de la forte détérioration du pouvoir d’achat», a-t-il expliqué.

Au sujet des prochains rounds des négociations sociales, le secrétaire général a mis l’accent sur «la crédibilité des négociations», affirmant que la dernière tranche de l’augmentation des salaires dans le secteur public et la fonction publique sera décaissée en décembre prochain. «Malgré l’inflation en hausse et la dégradation du pouvoir d’achat, nous avons assumé notre responsabilité, respecté les accords signés et il importe à notre vis-à-vis de tenir ses promesses», a-t-il souligné.
Taboubi souhaite que le nouveau round des négociations avec le gouvernement dans le secteur privé et la fonction publique s’ouvre en avril prochain, outre le lancement de négociations avec l’UTICA en mars prochain pour l’augmentation des salaires du secteur privé.

TAP

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