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Aidée de toutes parts, la Tunisie se mobilise enfin pour «la mère de toutes les batailles»

Ce n’est manifestement pas demain la veille, comme le disait il y a quelques jours le ministre de la Santé Faouzi Mehdi (peut-être sonné par les bruits de couloirs sur son possible remplacement), que la Tunisie mettra fin à la pandémie du Covid-19 qui la dévaste.

Le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé, Yves Souteyrand, a indiqué à l’agence de presse française que « la situation sanitaire est grave et que tous les indicateurs sont au rouge et ce, en raison de la propagation rapide du variant Delta ». Cela,  au milieu d’une certaine insouciance populaire du danger de la contamination par le Coronavirus.

C’est ainsi que le FTDES rapportait presque 6.800 mouvements de protestations collectives au cours des 6 premiers mois de l’année. Cela, sans compter les cérémonies de mariage qui continuent d’être célébrées dans le laxisme des autorités sécuritaires de plus d’une région. Et sans compter non plus, les autorisations, comme celle du ministère de la Santé, à des meetings syndicaux, comme celui du dernier congrès de l’UGTT à Sousse.

–          3 millions de nouvelles doses de vaccin, arrivées ou promises

Des appels à l’aide, d’abord de la société civile qui s’était notamment mobilisée pour la fourniture expresse de concentrateurs d’oxygène, ensuite et surtout par le chef de l’Etat dans un road-show téléphonique avec moult chefs d’Etat étrangers et souverains arabes.

En millions, les doses de vaccins ont ainsi pu être mobilisées (Algérie 250 mille, Chine 400 mille, un million de l’Arabie Saoudite, 500 d’Abu Dhabi, 50 mille de Turquie pour un total de 3 millions de doses, déjà arrivées ou promises, sans compter les commandes fermes officielles), dont les dernières  en date sont les 800 milles doses françaises, annoncées par le porte-parole du gouvernement français, qui proclamait  par la même occasion le placement  de la Tunisie sur la liste rouge en matière de tourisme. Une sorte de bonbon après la gifle !  

–          Hommes d’affaires, entreprises et société civile, mettent la main à la poche

Personnes physiques et morales, se sont aussi mobilisées  en Tunisie, comme cet opérateur téléphonique qui faisait don de concentrateurs d’oxygène et d’équipements médicaux, ou cette association qui distribuait aussi mille concentrateurs, ou encore ces hommes d’affaires qui font don d’aides en matériels (Fondation Bouchammaoui), et aides financières (Hafedh Zouari), pour ne citer que ceux qui ont été rendus publics. D’autres initiatives, comme celle de Bassatine à La Mannouba, qui mériterait de faire école. D’autres initiatives suivront, nous dit-on.

–          Appel officiel au service national pour les médicaux et paramédicaux

Entretemps, mobilisation générale aussi, du côté des médecins, et des jeunes d’entre eux, dont on ne parle que lorsqu’il s’agit de leurs migrations vers les pays européens. Des appels ont été lancés, pour les rappeler au devoir d’assistance des citoyens de leur pays d’origine et de formation par les deniers publics. Plus concret, le ministère de la Défense appelle les cadres médicaux et paramédicaux y compris dans la spécialité biomédicale (filles et garçons), n’ayant pas dépassé l’âge légal pour accomplir le service national (35 ans) et qui ont obtenu leurs diplômes durant les trois dernières années (2018, 2019, 2020) « à répondre à l’appel de la patrie et participer à l’effort de lutte contre la propagation du coronavirus ».

–          Penser à rendre la vaccination obligatoire

Mobilisation aussi, du côté des forces armées, investies de la charge  de combler le  déficit de vaccination, notamment dans les régions. Aux cris de manque de vaccins, cependant, force est aussi d’attirer l’attention qu’à la date du 11 juillet 2021, il n’y avait que  3.306.666 inscrits,  dont 45,91% ont reçu au moins une dose  et seulement 6,2 % ont terminé tout le schéma vaccinal (733.228). L’objectif des 50 % de la population entièrement vaccinés, semble encore loin. Un pays comme la France, a franchi le pas de l’obligation vaccinale que le gouvernement tunisien devrait suivre !

Et si le chef de l’Etat semble enfin se démener pour ramener le plus de doses de vaccin, il y a lieu de remarquer le silence du chef du gouvernement. Cela, alors que le pays connaît une nouvelle vague de Covid, plus destructrice en vies humaines et en perspective de vraie relance économique. Il a certes pu faire passer la loi sur l’urgence sanitaire, mais dans un étrange silence de communication.

Serait-il plus préoccupé par son avenir que le leader des islamistes tunisiens pourrait avoir envie de changer, que par la conjoncture sanitaire du Covid-19 qui pourrait infecter tout son gouvernement ?

Il fait chaud certes, mais ne devrait-il pas  se réveiller à l’énormité de la catastrophe sanitaire, et au moins parler à la population, de la pandémie, du vaccin, de l’urgence sanitaire et de la loi de son « super » ministre Kooli sur la relance ?  

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