La députée et présidente de la Commission des libertés individuelles, Bochra Belhaj Hmida, a souligné, lors de la plénière qui se tient actuellement à l’ARP, pour examiner le projet de loi relatif à la déclaration de patrimoine, à la lutte contre l’enrichissement illicite et les conflits d’intérêt, l’importance de mettre en place de telles lois afin de rétablir la confiance entre les Tunisiens et les institutions de l’État, gangrénées par la corruption depuis des dizaines d’années, selon ses dires.
Elle a toutefois regretté le gros retard pour faire passer ce projet de loi, faisant remarquer qu’un bon nombre de députés n’ont pas encore déclaré leurs biens et patrimoines alors que les problèmes économiques et financiers qui persistent encore dans le pays ont pour cause la corruption. « Si on avait passé cette loi après la Révolution on aurait pu éviter plusieurs problèmes« , a-t-elle soutenu.
La députée a dans le même contexte indiqué que cette loi une fois appliquée permettra de réhabiliter l’enrichissement licite. « Il est temps de faire la différence entre la personne qui travaille et fait fortune de manière légale et celle qui prospère de façon illicite« , a-t-elle conclu.