Un accord a été signé, vendredi 13 avril 2018, à Bizerte, entre l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) et l’Association Création et créativité pour le développement et l’embauche (CCDE – Bizerte) portant sur le financement de 19 projets approuvés dans le cadre du projet pilote de réinsertion économique et sociale des migrants de retour, troisième composante du programme « Lemma » de coopération technique entre la Tunisie et six pays européens.
Parmi ces projets, six réalisés par des jeunes de Bizerte qui n’ont jamais émigré et 16 par des migrants de retour dans la région.
Les bénéficiaires ont été sélectionnés avec transparence et en coordination avec l’association CCDE, a précisé le coordinateur du programme Kais Mnasri, ajoutant que chaque bénéficiaire percevra une enveloppe de 5 mille euros, soit 80% du cout de son projet.
Des sessions de formation, d’accompagnement et de suivi seront organisées par l’association CCDE au profit des bénéficiaires, a souligné la même source.
Lancé le 1er juillet 2017, le projet pilote de réinsertion, qui se poursuivra jusqu’au 28 février 2019, vise à améliorer le cadre du retour pour les émigrés tunisiens qui reviennent en Tunisie, en coordination avec les autorités compétentes et la société civile active dans le champ de l’inclusion sociale.
Jusqu’à présent 92 personnes ont été ciblées dont 22 appartenant à la communauté de réinsertion (des personnes qui n’ont jamais migré vers l’Europe).
Le projet pilote prévoit de cibler 80 à 100 migrants tunisiens revenant d’Europe, soit 20 à 25 personnes dans quatre gouvernorats : Jendouba, Bizerte, Tunis, et Mahdia, qui présentent une forte activité migratoire, identifiés de manière collégiale sur la base de critères sociodémographiques.
Après Bizerte, des cérémonies sont prévues à Mahdia (24 avril), Jendouba (27 avril) et Tunis (4 mai) pour annoncer les projets validés et qui bénéficieront des financements émis dans le cadre de ce projet.
Mise en œuvre en mars 2016, « Lemma » est un programme de coopération technique qui engage la Tunisie et six pays européens : Belgique, France, Italie, Pologne, Portugal et Suède. Il apporte un soutien au gouvernement dans le développement et la mise en œuvre de la politique nationale migratoire sur trois volets : migration de travail et mobilité professionnelle (composante 1), mobilisation de la diaspora au service de développement (composante 2) et réinsertion économique et sociale des migrants de retour (composante 3).