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Coup de gueule de Chalghoum : « si tout le monde s’accorde sur l’option de s’endetter davantage, pour ne rien augmenter, nous serons d’accord »

« Nous procédons chaque trimestre à une évaluation de l’évolution des prix des carburants, à l’échelle internationale, pour identifier la charge qui pourrait être supportée par l’Etat et décider de la nécessité ou pas de recourir à une régulation des prix » a déclaré le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, mardi, aux médias, en réponse à une question sur l’éventualité de procéder à une nouvelle augmentation des prix des carburants, durant l’année 2019.

Et de poursuivre « l’Etat ne peut pas supporter à lui seul le coût de la volatilité des prix des hydrocarbures, au risque de compromettre gravement l’investissement, les transferts sociaux et les autres priorités vitales du pays ou de creuser encore, davantage les niveaux d’endettement« .

« A ce titre, nous sommes pour l’organisation d’un débat national sur l’endettement et si tout le monde s’accorde sur l’option de s’endetter davantage, pour ne rien augmenter en contrepartie, nous serons d’accord sur cette option. Mais ce qui est sûr, c’est que l’Etat fait aujourd’hui de son mieux pour alléger le fardeau du citoyen et honorer ses engagements prioritaires en termes de remboursement de ses dettes, de paiement des salaires, de développement (raccordement à l’eau potable, accès à la santé et à l’éducation)…. », a-t-il assuré.

S’agissant de la dernière augmentation des hydrocarbures, le ministre a indiqué : « nous étions contraints de procéder à cette augmentation pour minimiser les effets de l’évolution des prix internationaux. Nous sommes dans une démocratie. Il y a des décisions qui ont été prises conformément à la loi de finances en vigueur. La société civile et les citoyens ont réagi et nous comprenons parfaitement les préoccupations des uns et des autres, mais nous sommes aussi dans l’obligation de répondre à certaines priorités« .

Chalghoum a aussi rappelé que le principe de régulation des prix a été adopté depuis des années et que ce principe dépend de la volatilité des prix des carburants à l’échelle internationale. « Nous n’avons aucune maîtrise sur les prix internationaux desquels nous dépendons fortement, d’autant plus que notre production ne couvre actuellement que moins de 50% de nos besoins contre 90% auparavant. L’écart est donc couvert par les importations dont les prix dépendent des prix internationaux« , a-t-il conclu.

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