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En 2 mois l’Etat a dépoché les Tunisiens de plus de 5,9 Milliards DT en Fisc

Selon les chiffres du MTF (Ministère tunisien des Finances), relatant les résultats de l’exécution du budget de l’exercice 2023, les revenus fiscaux du Trésor ont augmenté de 12,7 % en février 2023 par rapport à la même période de 2022. C’est ainsi que ce que l’Etat a pu soutirer aux contribuables tunisiens est passé de 5,305 à 5,978 Milliards DT en seulement deux mois.

En haut du panier,  au rang des rentrées dans les caisses de l’Etat qui en a dépassé la totalité et plus, on retrouve l’IR (Impôts sur les Revenus, qui sont les impôts sur le revenu  frappant les revenus, les bénéfices et les gains en capital). L’Etat en a récolté plus de 2 Milliards DT (2.040,7 Mds DT) en seulement deux mois, en hausse de 12,4 %. Le Trésor public tunisien compte d’ailleurs en soutirer 11,215 Mds DT à tout le monde. Et dans l’IR, les impôts sur les salaires et les rémunérations ont représenté 1,462 Mds DT, en hausse de 14,2 % par rapport aux encaisses de février 2022.

–        « عريان يسلب في ميت », ou vis-versa !

Sur les presque 3,6 Milliards de salaires (montant en hausse de 7,2 %), distribués aux fonctionnaires de l’Etat en seulement deux mois pour une croissance en variation trimestrielle du PIB de seulement  0,8 % où la contribution de l’administration est presque nulle (sinon le contraire à en croire tous les investisseurs qui s’en plaignent), l’impôt n’a été que de 1,462 Milliard DT même s’il a été en hausse de 14,2 % en GA (Glissement annuel). Autant dire que l’Etat tunisien reprend d’une main ce qu’il donne de l’autre !

Crise économique et effets retardés des années Covid et les centaines de PME disparues, l’IS (Impôt sur les sociétés) n’a rapporté aux caisses de l’Etat que 249 MDT et même en baisse de 5,6 % par rapport à février 2022. Idem pour l’impôt sur les sociétés pétrolières qui n’ont donné que 10,3 MDT, en drastique chute de plus de 90 % à cause de la baisse de 18 % de la production pétrolière en Tunisie.

En février 2023, les échanges commerciaux ont enregistré une baisse de 6,5 % pour les exportations, et une petite hausse de 1,7 % pour les importations. « En termes de prix, une stagnation (0,2%) est enregistrée au niveau des exportations alors que les prix des produits importés demeurent en baisse et fléchissent de 6,7 % par rapport à janvier », précisait l’INS (Institut national des statistiques). Et cela se retrouve évidemment dans les caisses de l’Etat.

En effet, à fin février 2023, les recettes en droits de douane stagnaient pratiquement à 249,1 MDT. Mais pas au niveau des recettes en TVA dans une société tunisienne de haute consommation. La TVA, taxe déboursée par le consommateur final, aura déversé plus de 1,760 Milliard DT dans les poches d’un Etat qui réinvestit très peu (359 MDT sur des recettes de plus de 6,662 Milliards DT en 2 mois), en hausse de presque 14 % par rapport à février 2022.

–        Un Etat dépensier, dans un pays qui vit au-dessus de ses moyens. Politique ou économie ?

Le Trésor tunisien compte empocher 556 MDT pour tout l’exercice 2023 des revenus des entreprises confisquées. Elkarama holding ne vend cependant presque plus grand-chose, car se morfondant dans des procédures administratives inextricables, avec dans la majorité des cas, des entreprises invendables, comme refuse de le croire le MTF.

Le tout, dans un pays qui vit au-dessus de ses moyens. Un pays où c’est plutôt l’Etat qui n’a plus d’argent et non le citoyen, depuis plus de dix ans vivant de et avec l’informel, qui ne croira jamais que l’Etat n’en a pas tant que les salaires augmentent et la compensation continue sous un regard protecteur.

Comme on peut le constater dans le graphique ci-dessus du MTF, en plus des presque 3,6 Milliards DT en deux mois de salaires, les 170 MDT en dépenses de gestion, et le milliard DT en dépenses d’interventions sociales, la structure des dépenses du budget tunisien restaient, en février dernier, à hauteur de 77,2 %, englouties par la compensation des carburants. Et lorsque l’ancienne ministre de l’Industrie ose parler de levée progressive de cette compensation, elle est congédiée illico presto … et celui qui suivrait (si Saïed se décide à en nommer un en remplacement de Neila Gonji) connaîtra le même sort si l’envie le prend d’en parler !

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