La solution aux maux du pays ? La dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Cette thèse a été défendue le plus sérieusement du monde par Faouzi Elloumi, cadre du parti Nidaa Tounes, sur sa page Facebook mercredi 03 octobre 2018 dans la soirée. Du reste il pouvait difficilement la soutenir sur un plateau de télévision par exemple, face à des journalistes et des contradicteurs chevronnés…
L’ARP « a perdu toute légitimité électorale. Sa composition actuelle n’a plus aucun rapport avec le vote des électeurs tunisiens en 2014. Il faut dissoudre immédiatement l’ARP et faire de nouvelles élections législatives pour rétablir sa légitimité», a écrit le responsable des grandes réformes économiques et financières de Nidaa, droit dans ses bottes.
Il fera l’impasse sur les causes de cette situation ubuesque (à peine 41 députés contre 86 en 2014, et 3ème force au Parlement derrière Ennahdha et un nouveau-né, la Coalition nationale), sur les déboires internes de Nidaa Tounes depuis que Hafedh Caïd Essebsi (HCE), le fils du président de la République, a pris les commandes, sur le rôle de HCE dans cette cascade de démissions d’élus et dirigeants, sur le silence coupable du fondateur du parti, le chef de l’Etat… Bref, Elloumi a oublié de dire l’essentiel.