L’ancien président de l’UTICA Hedi Djilani a présenté une nouvelle approche : il a invité des hommes d’affaires à donner un coup de pouce à l’Etat, à travers leur participation au développement régional et l’accélération de l’investissement dans les régions du pays.
Dans un entretien accordé ce lundi 31 décembre 2018 au quotidien Achourouk, Djilani a proposé de créer un groupe composé de 12 hommes d’affaires bénévoles afin qu’ils œuvrent à créer des postes d’emploi et à investir dans toutes les régions du pays.
Ce dispositif, selon lui, ciblera en premier lieu les régions du Nord Ouest. Et d’affirmer que son nouveau projet est en cours d’étude avant l’adoption d’un cadre juridique propice, ce qui permettra aux personnes intéressées de garantir leur sécurité face aux tiraillements politiques ou syndicaux.
Djilani a, en effet, ajouté que la création d’un groupe de travail composé de 12 hommes d’affaires bénévoles repose sur l’indépendance de ces personnes vis-à-vis des partis et des syndicats et leur volonté de coopérer avec tous les organisations syndicales relevant des secteurs industriel, commercial, agricole. L’ex-patron des patrons a aussi souligné l’importance de coordonner avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, dans l’optique de faciliter sa mission et de lever les obstacles entravant les activités des investisseurs.
Sur un autre volet, Djilani a estimé que la dégradation de la situation économique n’est pas un frein à l’application de cette nouvelle approche, le vrai obstacle, selon ses dires, est le marketing des opportunités d’investissement régional. Il a affirmé que son projet consiste à mettre en place un système technique pour la promotion des spécificités de chaque région. Et d’affirmer qu’il travaille d’arrache-pied pour dénicher des investisseurs, tunisiens et étrangers.
L’ancien président de l’UTICA a mis en exergue l’importance d’exploiter l’expérience acquise, et ce à travers la prise en compte de toutes les ressources humaines et naturelles du pays.
Enfin l’homme d’affaires a formulé le souhait que son projet porte ses fruits, tout en martelant qu’il n’a aucun agenda politique. « J’ai travaillé pour le compte de mon pays et cela m’a coûté huit ans de procès, pour rien. Mon devoir est de mettre à profit mon expérience pour servir la Tunisie», a-t-il conclu.