AccueilLa UNELa croissance s'inscrit sur un sentier faible selon le FIKD

La croissance s’inscrit sur un sentier faible selon le FIKD

Dans son bulletin de conjoncture, relatif au premier semestre de 2023, et publié le 25 août 2023, le forum Ibn Khaldoun pour le développement (FIKD) a mis en garde contre un ralentissement de la croissance, le PIB aurait enregistré en glissement annuel une croissance en volume de 0,6% au cours du deuxième trimestre de l’année en cours, par rapport au même trimestre de 2022. Au total, le PIB se situant à 1,2% sur l’ensemble du premier trimestre de 2023.

Cette évolution du PIB s’explique par la consolidation du rythme de croissance du secteur du tourisme (17,5%), et des transports (4,8%), par la résistance du secteur mécanique (5%), contrairement au secteur de l’agriculture et de la pêche qui enregistre une croissance négative élevée (-12,5%), et le raffinage de pétrole (-61,5%).

Selon le FIDK, pour la Tunisie, le scénario de référence du FMI de mars 2023 anticipe une forte chute de la croissance économique 1,3% en 2023. Un taux qui risque de ne pas se réaliser compte tenu du fléchissement de la croissance de -1,3% en moyenne du deuxième trimestre et 0,6% en glissement annuel.

Un taux de chômage qui demeure élevé

Début du deuxième trimestre de cette année, la population active s’inscrivat en hausse, avec 4096 mille individus contre 4085.5 mille au deuxième trimestre de 2022, soit une hausse de 13,5 mille.

Cette population est répartie « inégalement », selon le FIKD entre les deux sexes, soit 71,8% de la population active occupée pour les hommes et 28,2% pour les femmes.

En outre, le taux de chômage s’élève à 15,6% pour le deuxième trimestre et demeure plus élevé pour les femmes avec un taux de 21,1%  que pour les hommes avec 13,2%.

Surtout,  le chômage pour les personnes diplômées de l’enseignement supérieur a atteint 23,7% au deuxième trimestre de 2023, contre 23,1% au cours du premier.

Détente de la balance des paiements

Le FIKD a relevé la poursuite de la réduction graduelle du déficit courant à -2,2% du PIB, à fin mai 2023. Et en dépit de la baisse du déficit courant, l’équilibre général de la balance des paiements s’est soldé durant les cinq premiers mois par un déficit se traduisant par des pressions sur les réserves de changes qui se sont établies à 22794 MD à fin juin, contre 24179 MD fin juin 2022.

Selon le forum, cette évolution s’explique par les difficultés de mobilisation des ressources de financement sous forme d’emprunts extérieurs, mettant en évidence l’urgence de conclure l’accord de financement avec le FMI, et partant la mobilisation d’importantes ressources dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale.

En ce qui concerne le budget de l’Etat, les dernières statistiques disponibles sur son exécution pour les trois premiers de 2023, font ressortir une évolution favorable de recettes de l’Etat (+14,7%), et une hausse des dépenses de 3% entraînant un excédent budgétaire de l’ordre de 1495,6 MD durant les trois premiers mois de 2023 contre 276,4 MD en 2022.

L’inflation demeure également élevée

En juin 2023, le taux d’inflation s’est élevé à 9,3% contre 8,1% en 2022, malgré la décélération du rythme d’augmentation des prix entre mai et juin 2023, comparé à la même période de 2022.

Il faut dire que le niveau de l’inflation se situe à celui de l’alimentation dont les prix augmentent de 15,2% sur un an. En effet, on observe une hausse des prix de viandes ovines de 36,3%, des viandes de volailles, 28,4%, des œufs 27,5%, et de viandes bovines 21,3%.

Selon le rapport, la détente graduelle de l’inflation se poursuivra pour le reste de l’année, mais les risques haussiers demeureraient élevés.

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