Le chef de l’Etat, Beji Caid Essebsi, a présidé, ce jeudi 29 novembre 2018 au Palais de Carthage, une réunion du Conseil de sécurité nationale portant essentiellement sur l’affaire des meurtres de Chokri Belaïd et Mohammed Brahmi.
Lors de ce meeting, Essebsi a tenu à préciser que «certains considèrent que le Conseil de sécurité nationale remplace le gouvernement, d’autres pensent que c’est la justice, mais en réalité le texte relatif à la formation du conseil en question brasse large… En revanche nous avons une vision objective et si des parties nous appellent à examiner n’importe quel sujet, on ne peut rien cacher.
Je suis en train de vous dire tout cela parce qu’un Comité de défense m’a informé sur une affaire qui a heurté certaines parties, bon je le dis, Ennahdha. Moi je ne suis ni au service d’Ennahdha, ni de personne, je travaille seulement pour le compte de la Tunisie et je n’ai aucun différend avec quelque partie que ce soit.
J’ai défendu Ennahdha depuis des années et jusqu’à présent je n’ai aucun problème avec ce parti. Ce sont des gens qui font partie de la scène politique et nous sommes appelés à travailler avec eux.
Des membres du comité (trois avocats) m’ont rendu récemment visite et je les ai accueillis. Je vous informe honnêtement que leurs déclarations sont logiques, ils m’ont donné tout un ouvrage (des documents), est-ce que je dois fermer les yeux et leur rendre ces documents ?
Il n’y pas de mystère, l’affaire de l’appareil secret est dévoilée, tous les pays en parlent, ce sujet a été mis sur la place publique par le parti Ennahdha; il a publié un communiqué le soir même et a dénoncé le fait que j’aie entendu le comité, il a même parlé avec le Conseil national de sécurité !
S’ils pensent que je ne dors pas la nuit à cause de leurs déclarations, ils se trompent, moi j’ai la conscience tranquille et je veux que la Tunisie se porte bien, mon intérêt c’est seulement la Tunisie(…).
Le communiqué qui a été émis par Ennahdha est une menace qui me vise directement, et les tribunaux vont examiner toute l’affaire« , a déclaré le président de la République.