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Le 27 janvier 2019 à Monastir, on sera fixé sur l’avenir de Youssef Chahed

Alors que Nidaa Tounes peine encore à boucler les préparatifs pour un hypothétique congrès, la scène politique tunisienne vivait d’autres préparatifs, en sourdine, pour l’émergence d’un nouveau projet politique qui pourrait être l’alternative, pour beaucoup de Tunisiens, au parti qui avait remporté les législatives de 2014, sans pouvoir en jouir de manière complète. Les préparatifs du projet ont débuté à Sousse et devraient se terminer à Monastir. «Et c’est un message fort», aiment à dire certaines sources proches de ce projet.

Conduits par Slim Azzabi, les hommes de Youssef Chahed ont commencé, depuis décembre 2018 à Sousse, à battre le pavé par des réunions dans presque toutes grandes villes du pays. A ces réunions, la présence est sur invitation. C’est que Slim Azzabi a tiré la leçon des erreurs de son ancien parti et pris la décision d’éviter la création par le haut d’un parti entre les quatre murs d’un bureau au Lac ou ailleurs et de dire que «ceux qui nous aiment nous suivent ».

  • Une nouvelle manière de faire un parti politique

L’idée de Azzabi, selon nos sources, était d’entreprendre de manière horizontale, de se réunir avec des personnes, de tous bords certes, mais qui ont déjà un poids populaire ou électoral et qui peuvent, dès le début, constituer un socle électoral qui fonctionnera comme un aimant pour élargir l’adhésion par la confiance dans ces personnes.

Les réunions comprenaient ainsi des coordinateurs régionaux et locaux d’autres partis, comme Nidaa, Afek ou Al Joumhouri et autres, qui ont déjà quitté leurs partis respectifs par déception, renvoyés ou qui pourraient être convaincus de la nécessité d’en créer un autre et autrement que de façon verticale et que Azzabi a côtoyés lors des différentes campagnes électives. Mais aussi, des présidents de municipalités, des conseillers municipaux ou des délégués. Des réunions qui ont groupé des centaines de personnes, comme les 350 à l’Ariana, les 200 de Mahdia et les 250 à Jendouba dont 6 sont         des présidents de municipalités en dehors d’Ennahdha, selon nos sources, toutes des personnes capables d’en drainer d’autres et qui seront les nouvelles vitrines du projet. «Nous vous attendons à Monastir et tous ceux qui veulent se rallier à cette 1ère base sur laquelle nous construirons. Il n’y aura exclusion pour personne, pour prendre d’importantes décisions et pour fonder notre projet qui ne n’aura d’autre choix que de réussir et de remporter [Ndlr : Les prochaines élections de 2019]», disait Slim Azzabi dans la vidéo.

  • Un projet «national, populaire, centriste et Destourien»

Selon nos sources, ce seraient toutes ces personnes, convaincues de l’utilité d’un «projet national, populaire, centriste et Destourien», comme Azzabi en définit l’identité et l’idéologie dans une des vidéos de ses réunions, qui seront les fondateurs du parti, rassemblement ou autre forme. C’est eux qui décideront, le 27 janvier à Monastir, de la forme et de l’appellation de leur prochain projet politique. Cela évitera en tout cas de retomber dans l’erreur d’un seul détenteur de la «Batinda» ou patente, comme chez Nidaa Tounes. Des sources proches de ses initiateurs assurent d’ailleurs à Africanmanager que le prochain «projet» politique de Youssef Chahed prendra «une forme nouvelle et originale, et même révolutionnaire, par rapport à tout ce qui se fait en matière d’organisation des partis en Tunisie et où le terme parti serait banni», sans autre forme de détail. C’est à l’issue de cette réunion de Monastir que toutes ces personnalités, dont Azzabi et Chahed, devraient aussi annoncer leurs démissions de leurs partis et rejoindre, définitivement et de manière officielle, le nouveau projet politique.

  • Un projet, en 3 actes, de Sousse à Monastir

Il ne fait aucun doute que le choix de Monastir est loin d’être anodin. C’est en effet la ville natale de Bourguiba, la référence idéologique des Destouriens, et la dernière ville aussi qui avait abrité la réunion décisive de la campagne de Nidaa et qui avait porté sa candidature aux législatives de 2014. Le bouclage de la tournée consultative des cadres régionaux, le 27 janvier 2018, sera la fin de l’acte 1 de l’émergence de ce nouveau projet politique de Youssef Chahed par les soins de Slim Azzabi. L’acte 2 sera la conférence de presse qui sera tenue, fin janvier, et qui dévoilera la vision de ce projet et ses grandes lignes, son nom et sa devise.

L’acte 2 devrait être constitué par ce qui s’appellerait les «Assises Nationales» du projet. Des assises qui feraient office de congrès constitutif. Ce congrès, selon nos informations, sera électif de l’ensemble des structures et devrait aussi se tenir avant fin mars 2019, «après qu’on aura vu ce qui va se passer dans le congrès de Nidaa Tounes, s’il lui arrive d’avoir lieu et la casse qui s’y fera dans tous les cas. Il jouera ainsi en quelque sorte le rôle de camion-balai et récupérera les déçus, les mécontents et sera ainsi le nouveau réceptacle politique pour le retour des enfants prodiges», dira un proche d’Azzabi à Africanmanager.

C’est tout ce qu’on sait jusqu’à présent du prochain projet politique, qui devrait être le soutien principal de Youssef Chahed qui se présenterait ainsi comme le prochain chef du prochain gouvernement issu des prochaines élections de 2019.

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