Les automobilistes tunisiens et tous les syndicats du transport n’ont toujours pas digéré la dernière hausse des prix du carburant, que dire quand les tarifs flamberont encore avec une prédiction de « 100 dollars le baril et au-delà« . De très gros ennuis en perspective pour le gouvernement de Youssef Chahed. Et on y va directement puisque rien ne semble pouvoir calmer le président américain, Donald Trump, qui non seulement sanctionne copieusement l’Iran mais a aussi décidé de taper sur tout pays qui ne cesserait pas d’acheter le pétrole iranien. Résultat des courses : Crispation sur les marchés mondiaux, inquiétude autour du tassement de l’offre, des réflexes d’achats massifs pour stocker avant que les cours montent davantage, avec pour conséquence immédiate l’envol des prix…
Le baril de pétrole est déjà au-delà de 75 dollars ce jeudi, ce qui n’était pas arrivé depuis 6 mois. Philippe Chalmin, économiste et expert français dans les affaires pétrolières, a livré son sentiment mercredi 24 avril, dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC. « Ça a déjà commencé. Je vous rappelle qu’au début de l’année, nous étions aux alentours de 50 dollars le baril de pétrole et hier soir, nous étions aux alentours de 75 dollars. (…) Les mesures américaines prendront effet le 2 mai et la menace de l’interdiction par les Etats-Unis, pour un certain nombre de pays, d’importer des barils de pétrole iranien a déjà été intégré dans les cours. La réaction iranienne pourrait nous faire flamber à 100 dollars le baril et au-delà« .
D’après le spécialiste, même si l’Arabie Saoudite haussait sa production pour soulager les marchés, cette mesure qui confine le pétrole iranien fera de toute façon monter les prix du carburant, eux qui sont déjà conséquents…
