AccueilLa UNELe FTDS met en garde contre « une nouvelle crise sociale »

Le FTDS met en garde contre « une nouvelle crise sociale »

« Plusieurs indices sont en train de se faire jour annonçant  une nouvelle crise sociale dans un très proche avenir « , a alerté le président du Forum des Droits Economiques et Sociaux (FTDS), Abderrahmen Hdhili.

L’alerte est lancée dans la foulée de la crise sociale qui continue de se propager dans le pays.

Ila cité comme ferment de cette crise le recours des gouvernements  qui se sont succédé au  pouvoir dans la gestion des questions sociales  à des réponses  sécuritaires et judiciaires, mais aussi en y opposant de l’indifférence sans pourtant trouver des solutions adéquates aux differentes révendications.

Le sit-in tenu  par une trentaine de chômeurs originaires du gouvernorat de Kasserine devant le siège du ministère de l’Emploi depuis deux mois en est l’exemple pertinent sans oublier d’autres mouvements menés à l’intérieur du pays depuis janvier dernier à la suite de la mort par électrocution de jeune Ridha Yahyaoui à Kasserine.

Un incident qui  a provoqué la colère de plusieurs chômeurs, mais aussi de citoyens dans differents gouvernorats qui attendent depuis la chute du régime de Ben Ali de bénéficier des dividendes  de la révolution.

 » Des sit-inneurs veulent porter haut et fort la voix des milliers des jeunes qui continuent de souffrir non seulement à Kasserine, mais dans plusieurs régions, alors que le gouvernement continue de faire la sourde oreille », a-t-il dit.

Dans une interview accordée ce lundi 11 avril 2016 à Africanmanager, le président du FTDS n’a pas manqué de critiquer vivement cette politique qui « ne peut qu’aggraver la situation et favoriser le terrorisme ». »Tout est possible puisqu’on s’est trouvé face à plusieurs arrestations de jeunes, à la violation de leurs droits sans oublier la poursuite des pratiques  policières qui à mon avis ne peuvent que provoquer  la violence et le terrorisme », a t-il reproché.

Abderrahmen Hdhili s’est dit inquiet de la poursuite de cette politique dans cette conjoncture où la marginalisation régionale, le chômage et l’exclusion continuent à alimenter l’appauvrissement, la haine et le déséquilibre socioéconomique entre les régions et les classes sociales.

Il a évoqué à cet égard  le nombre croissant des  chômeurs (600 000)  et les 60 mille ouvriers dans les chantiers sans oublier le nombre important de jeunes qui ont émigré clandestinement. Ajoutons à cela, plus de mille jeunes qui sont embrigadés  par différents courants salafistes.

L’Etat doit créer un dynamique réelle et mettre en place une vision claire.

Dans ce climat délétère, Abderrahmen Hdhili, au nom de la société civile, affirme que le seul moyen pour dépasser cette situation actuelle est de mettre en place une nouvelle vision qui rompera avec l’ancien modèle de développement.  » Il est désormais plus qu’urgent de revoir les politiques actuelles et de réviser les dispositifs et systèmes en place pour une nouvelle répartition des rôles », a-t-il exigé.

Le président du forum a dans le même cadre appelé le gouvernement à assumer pleinement son rôle pour pouvoir résoudre les questions sociales et trouver une issue à plusieurs questions en suspens.

Pour lui, ceci ne pourrait se faire qu’à travers la création d’une nouvelle dynamique en ouvrant un dialogue sérieux avec les sit-inneurs.

C’est l’unique moyen, selon ses dires, de résoudre les problèmes sociaux afin de préserver l’union et la stabilité du pays.

 » Une fois ces objectifs réalisés, on pourra parler de paix sociale. Car, si nos jeunes sont  maltraités, ils seront des proies faciles pour la radicalisation et les organisations terroristes », a t-il dit.

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