C’est une Confédération africaine de football (CAF) aux abois qui s’est tournée vers le Maroc pour qu’il récupère l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) après la disqualification du Cameroun, lequel n’a pas été en mesure de présenter les garanties sécuritaires pour accueillir la plus grande manifestation du continent. Mais le royaume chérifien a dit « niet« , plongeant les autorités du football dans le désarroi le plus total, à quelques mois d’un rendez-vous très attendu, et pas seulement par les Africains. Et c’est là que l’Egypte, qui s’affirme de plus en plus sur le continent, et pas que sur le plan sportif, intervient et se porte volontaire pour abriter la CAN, du 15 juin au 13 juillet 2019.
Au-delà de la symbolique d’un tel geste pour l’honneur de l’Afrique – vous imaginez le tableau si le continent n’avait pas été en mesure d’organiser cette méga manifestation sportive ! -, ce sont les mots du pays des pharaons qui ont séduit. En effet Ashraf Sobhi, le ministre égyptien des Sports, a déclaré ceci : «L’Egypte est capable d’organiser la compétition et on sera fier de le faire. Le peuple égyptien est toujours prêt pour des choses pareilles, on a des structures au plus haut niveau, et on a déjà organisé des compétitions», rapporte Sénégo ce jeudi 13 décembre 2019.
Rendez-vous le 9 janvier 2019 pour la confirmation de cette affaire, mais nul doute que la CAF ne fera pas la fine bouche devant l’offre égyptienne, une aubaine. Reste qu’au-delà de l’aspect sportif, ce dossier fait les petites affaires du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, qui soigne un peu plus sa cote et celle de son pays sur le continent, à ajouter aux brillants résultats économiques engrangés depuis qu’il a repris, d’une main de fer, un pays à la dérive. Quant au Maroc, et bien c’est une belle occasion ratée pour un pays qui a beaucoup d’acquis, économiques et diplomatiques, en Afrique…
