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Le plan de la BCT fonctionne, mais il y a de la casse

Les crédits accordés aux particuliers ont atteint 23754 Millions de dinars au mois de mars 2019, enregistrant ainsi un recul de 0,5% par rapport au début de l’année, un recul jugé inquiétant selon l’Observatoire Tunisien des services financiers.

La valeur de ces crédits a connu une hausse de 3,7% entre mars 2018 et le même mois en 2019, alors qu’elle avait été de 9,3% durant la même période de l’exercice précédent.

Ce recul est principalement causé par l’augmentation du taux directeur décidé par la BCT en février 2019,  en plus des restrictions décidées par l’institution pour l’octroi des crédits personnels en raison du coût de refinancement et de l’insuffisance des liquidités. Le taux élevé de l’endettement de certaines familles tunisiennes pourrait être également l’une des raisons qui ne leur ont pas permis de prétendre à d’autres crédits, selon les estimations de l’Observatoire.

L’Observatoire considère que cette démarche entre dans le cadre des politiques financières de la BCT ayant pour objectif de contenir l’inflation, mission dans laquelle elle a réussi proportionnellement. Il a également  appelé les banques et les institutions financières à comprendre la situation financière des familles dont le pouvoir d’achat a baissé d’une manière importante et qui sont dans l’incapacité de faire face à la concomitance des saisons de consommation.

« La révision de la politique des tarifs est impérative dans certains services bancaires, surtout que la dernière étude de la BCT de 2018 montre que les familles tunisiennes constatent que les établissements financiers fournissent des services à des coûts non-autorisés » indique la même source.

Par ailleurs, l’Observatoire des services financiers a souligné que la recherche de la maîtrise de l’inflation ne passe pas uniquement par les politiques financières mais aussi par le renforcement du contrôle économique des circuits de distribution, la répression de la spéculation, la garantie de la transparence des transactions sur le marché, surtout que le taux d’inflation est resté au niveau de 6,8%, au cours du mois de juin 2019 et que les prix de certaines denrées connaissent une hausse sans précédent, alors qu’elles sont des produits de saison.

Par ailleurs, la recherche de remède contre l’insuffisance de liquidités et de coût du refinancement peut se faire à travers l’augmentation du taux des bénéficies sur l’épargne qui reste encore timide, au niveau de 5%, depuis janvier 2018, et la recherche par les banques de nouveaux mécanismes pour attirer les épargnants.

L’Observatoire des services financiers appelle, par ailleurs, à la mise en place d’une stratégie claire pour consolider l’inclusion financière.

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