Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor, des ténors mondiaux du tourisme en ligne, ne s’attendaient certainement pas à ça. Amnesty International les a accusés, dans un rapport publié ce mercredi 30 janvier, de faire leur beurre avec les « crimes de guerre » qui se commettent en Cisjordanie occupée, avec la colonisation israélienne. L’ONG, domiciliée Londres, invite ces sociétés à arrêter de proposer ses services – logements, activités et distractions – dans ces colonies, y compris à Jérusalem-Est, rapportent HuffPost et AFP.
« Ils le font tout en sachant que l’occupation israélienne en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, est régie par le droit international humanitaire en vertu duquel les colonies israéliennes sont considérées comme illégales » a écrit l’OBG dans son rapport. « En faisant affaire avec les colonies, ces quatre entreprises contribuent au maintien, au développement et à l’expansion des colonies illégales et en tirent profit, ce qui équivaut à des crimes de guerre en vertu du droit pénal international« , a-t-elle indiqué.
Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor « normalisent » les colonies de Cisjordanie occupées et de Jérusalem-Est, dénonce Amnesty International. « Pour stimuler les réservations, beaucoup d’annonces dans les colonies se targuent de leur proximité avec des zones naturelles de grande beauté dans les territoires occupés, comme la mer Morte, des réserves naturelles et le désert« , a ajouté l’ONG.
De la sorte, ces groupes « accroissent l’attractivité des annonces, assurant un plus grand nombre de touristes et profitant financièrement au final de l’exploitation illégale des ressources naturelles palestiniennes« .
A noter qu’en novembre 2018, Airbnb avait manifesté sa volonté de rayer de ses offres les logements dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, « qui sont au cœur de la dispute entre Israéliens et Palestiniens« , mais elle n’a toujours pas donné de date pour ce désengagement. La charge d’Amnesty International pourrait accélérer ce retrait…