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Maroc-Algérie : Rabat ulcéré par la sortie de Messahel sur le blanchiment de l’argent du haschich

Les relations houleuses entre le Maroc et l’Algérie, dont les frontières sont bouclées depuis 1994, rappelons-le, viennent de connaitre un nouveau pic. En effet Rabat a fait savoir ce samedi 21 octobre 2017 qu’il va rappeler son ambassadeur en poste à Alger, officiellement pour consultation, rapporte l’AFP. Dans les faits, les autorités marocaines ont très peu apprécié les propos fracassants du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui n’a pas hésité à accuser des entreprises marocaines de « blanchir l’argent du haschich » en Afrique.

Le ministère des Affaires étrangères (MAE) marocain a pondu un communiqué hier vendredi où il qualifie de « gravissimes » les allégations de Messahel.
Ce dernier a fait cette sortie la vieille, lors de l’université d’été du Forum des chefs d’entreprise. Pour le chef de la diplomatie algérienne, le gonflement des investissements marocains en Afrique ces dernières années serait la résultante d’une vaste opération de blanchiment d’argent. « Les banques marocaines, c’est le blanchiment de l’argent du haschisch, ça tout le monde le sait. C’est des chefs d’Etats africains qui me le disent« , a asséné Messahel, des morceaux de son discours qui d’ailleurs enflamment la toile ce samedi.
« Si c’est ça les banques, je ne sais pas, personne ne nous impressionne. La Royal Air Maroc (la compagnie publique marocaine, ndlr) transporte autre chose que des passagers, et cela tout le monde le sait. On n’est pas le Maroc, On est l’Algérie. On a un potentiel, on a de l’avenir. Nous sommes un pays stable« , a-t-il ajouté, histoire de bien enfoncer le clou.

La réplique de la diplomatie marocaine : ces « propos affabulatoires » sont « d’un niveau d’irresponsabilité sans précédent dans l’histoire des relations bilatérales » et « témoignent d’une ignorance aussi profonde qu’inexcusable des normes élémentaires du fonctionnement du système bancaire et de l’aviation civile« .
« Ces déclarations sans fondement ne sauraient porter atteinte à la crédibilité ni au succès de la coopération (…) avec les pays africains« , a ajouté le MAE marocain, avant de tirer sur Alger : « Ces allégations mensongères ne peuvent justifier les échecs ou cacher les véritables problèmes économiques, politiques et sociaux de ce pays« …

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2 Commentaires

  1. C’est absolument stupéfiant! Tout le monde sait que le maroc n’est pas le premier producteur mondial de haschich, que le roi en personne n’est pas le principal propriétaire des champs d’herbe qui fait rire, que le hach ne fournit pas le quart du PNB marocain et donc que cette manne qui n’inonde pas l’Algérie, l’Europe et maintenant l’Afrique ne peut en aucun cas être placée dans les banques de la non narco-monarchie pour y être blanchie!

  2. Le trafic de drogue a représenté près de 23% du PIB du Maroc en 2016, soit l’équivalent de 23 milliards de dollars, a indiqué jeudi le département d’Etat américain.

    « La production totale de cannabis au Maroc en 2015-2016 est estimée à 700 tonnes métriques, ce qui, potentiellement équivaut à 23% du PIB marocain estimé à 100 milliards de dollars », souligne le département d’Etat dans son rapport 2017 sur le trafic de drogue et la criminalité financière dans le monde.

    Le rapport précise que le Maroc, premier producteur et exportateur de Cannabis au monde, est devenu un pays de transit important de Cocaïne provenant de l’Amérique du sud en direction de l’Europe.

    Les deux saisies record de Cocaine opérées en 2016 (1.230 kg et 250kg) illustrent l’énorme trafic de drogues dures au Maroc.

    Le département d’Etat relève que le gouvernement marocain a « reconnu ses limites » en matière de lutte contre la drogue. La situation a été rendue difficile par « les rivalités existantes entre les agences marocaines chargées de l’application de la loi » qui ont provoqué un « chevauchement des mandats en matière de lutte contre la drogue ».

    Devant l’incapacité du gouvernement à lutter contre ce fléau qui a pris des proportions importantes, plusieurs observateurs de la société civile au Maroc ont préconisé la création d’une agence de lutte contre le trafic de stupéfiants.

    Le rapport précise que l’administration américaine chargée de la lutte contre la drogue (DEA) a ouvert en février dernier à Rabat son premier bureau régional en Afrique mais l’absence d’un accord bilatéral d’extradition rend la tache difficile à DEA.

    Au Maroc, 19.000 personnes sont en détention pour des affaires liées au trafic de drogue, soit 25% du nombre des détenus dans ce pays, selon le rapport.

    Le département d’Etat s’inquiète de l’ampleur du blanchiment d’argent au Maroc issu du trafic de cannabis et du transit de la Cocaïne destinée à l’Europe.

    Les fonds sont facilement blanchis grâce aux transactions immobilières et l’acquisition de produits de luxe comme les bijoux ou les véhicules haut de gamme, précise le rapport.

    Les banques offshore situées dans la zone franche de Tanger sont devenues un véritable trou noir de la finance marocaine. Le département d’Etat cite des rapports de l’Unité marocaine du traitement du renseignement financier (UTRF) qui ont confirmé l’utilisation de cette zone franche dans le blanchiment d’argent.

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