L’ancien président de la République, Moncef Marzouki, est revenu à ses amours : Al Jazeera. Et dans un exercice qu’il affectionne particulièrement : Les récits et témoignages. Dans l’émission « Shahed Ala Asr » et dans ce qu’il convient d’appeler un feuilleton, très diversement apprécié du reste, Marzouki s’est épanché, pour la 26ème fois. Cette fois il a jeté son dévolu sur le fameux « Livre noir », qui avait défrayé la chronique en décembre 2013, terrorisé les journalistes, avant de se dégonfler comme une baudruche…
«Le Livre noir a été conçu dans l’optique de transmettre à l’Assemblée nationale constituante les documents prouvant la corruption dans le secteur des médias sous le régime de Ben Ali», a indiqué Marzouki, pour commencer. Après il assène ceci, à la stupeur générale : ce document, « fabriqué » par le service de la communication de la présidence de la République, a été diffusé à son insu, et il n’a pas atteint ses objectifs, reconnait l’ancien locataire du palais de Carthage. «Nous nous attendions à ce que l’Assemblée mette en place un dispositif juridique pour structurer le secteur des médias, et lutter contre la corruption, mais il n’en fut rien», ajoute-t-il…
L’ancien président a affirmé qu’une enquête avait été diligentée suite à la fuite et que le coupable avait été démasqué et sanctionné, administrativement…