On annonçait un scrutin très disputé et une courte victoire pour celui qui serait choisi par les électeurs nigérians, finalement Muhammadu Buhari garde son fauteuil avec une avance assez confortable sur son challenger, Atiku Abubakar, avec 56% des voix. Le président sortant « est déclaré vainqueur et est réélu », a officiellement annoncé le président de la Commission électorale (INEC), Mahmood Yakubu, ce mercredi 27 février 2019 au petit matin, au terme d’un suspense intenable depuis le jour du vote, samedi 23 février 2019. Après une élection qui n’a pas passionné les citoyens – à peu près 40% du corps électoral a fait le déplacement -, Buhari, qui n’a tenu aucune de ses promesses de campagne en 2015, s’offre un deuxième mandat.
La compilation des résultats des 36 États du Nigeria et ceux de la capitale fédérale, Abuja, fait état d’une avance d’environ 4 millions de voix sur Abubakar. Ce dernier, qui portait les couleurs du Parti Populaire Démocratique (PDP), aurait recueilli 41% des suffrages, rapporte Jeune Afrique.
Reste maintenant à savoir ce que Buhari fera de cette deuxième chance que lui offrent le peu d’électeurs qui ont voté, lui qui a enregistré des revers dans son combat contre la secte sanguinaire Boko Haram, qui a échoué dans la lutte contre la corruption, la mauvaise gouvernance et la diversification d’une économie, la première du continent, qui dépend trop des hydrocarbures…
