Environ 70,4% des pneus consommés, actuellement, en Tunisie sont d’origine inconnue et ne sont pas conformes aux textes réglementaires et aux cahiers des charges régissant l’importation des pneus, a affirmé lundi, le ministre du Transport et de la Logistique, Moez Chakchouk.
Il a ajouté, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple(ARP), dédiée à des questions orales adressées aux membres du gouvernement, que la Tunisie compte 19 importateurs de pneus et 73 marques commerciales importées conformément au décret réglementant ce domaine (n° 147 fixant les règles techniques d’équipement et d’aménagement des véhicules).
Et de préciser que le département du transport ne dispose pas de données techniques concernant 4 marques de pneus utilisées en Tunisie, à savoir : Cristal, Ovation, Haveli et Onyx, aussi bien en ce qui concerne les circuits d’importation ou de leurs caractéristiques techniques.
Hausse des prix de vente des pneus en Tunisie
« L’absence de données relatives à ces marques ne signifie nullement qu’elles ne sont pas conformes aux normes ou qu’elles ne peuvent pas obtenir un certificat de visite technique » a-t-il dit.
Par ailleurs, Le ministre a reconnu la hausse des prix de vente des pneus en Tunisie, par rapport à ses pays voisins, faisant savoir que la pression fiscale sur l’importation et la fabrication de pneus ( qui a atteint 95% en 2012) constitue la principale raison de cette augmentation et de la montée du commerce parallèle..
Pour lui, il est nécessaire de revoir les tarifs et les taxes appliquées sur l’importation de pneus pour que les prix proposés en Tunisie soient acceptables par rapport aux prix dans les pays voisins ». Il a appelé les importateurs de marques non agréées par le ministère du Transport à adopter le cahier des charges pour pouvoir exercer dans le marché organisé.
Chakchouk a, en outre, indiqué que le département du Transport du ministère a rejoint les organisations nationales dans une campagne de sensibilisation sur l’importance des pneus, dans la garantie de la sécurité routière et de la prévention des accidents de la route niant l’adoption par le ministère de nouvelles décisions concernant l’utilisation ou l’importation de pneus en Tunisie.
Aucune « campagne médiatique », portant sur le refus de délivrer un certificat de visite technique pour les utilisateurs de pneus acquis sur le marché parallèle, n’a été lancée, a-t-il dit.
Pour le ministre que seule l’Agence Technique des Transports Terrestres (ATTT) est habilité à contrôler la sécurité des pneus en adoptant des méthodes techniques précises et sans exiger l’utilisation d’une marque spécifique conformément aux arrêtés n°148 de l’année 2000, fixant la périodicité et les procédures de la visite technique des véhicules ainsi que les conditions d’octroi des certificats de visite technique.
En Tunisie, les accidents de la circulation dus à des défaillances au niveau des pneus ont augmenté de 65%, selon l’Association tunisienne de la prévention routière. Son président avait déclaré en mars 2021, qu’environ 865 mille pneus de contrebande sont commercialisés annuellement, en Tunisie alors que la vente des pneus conformes aux normes ne dépasse pas annuellement 360 mille pneus.
La STIP se modernise
Dans cette configuration, la Société tunisienne d’industries pneumatiques (STIP), s’emploi, pourtant, à répondre à la demande du marché en augmentant, au cours du 1er trimestre 2021, sa production de 106 % par rapport à la même période de l’exercice 2020. Et dans le cadre de son business plan de l’année 2021, elle a alloué un budget d’investissement de l’ordre 30 millions de dinars (réalisable sur 2 ans) nécessaire pour la réparation, la rénovation et l’acquisition d’un nouveau matériel au sein des deux unités de production sises à Msaken et Menzel Bourguiba permettant une meilleure productivité et un plus grand rendement (spécialement l’usine de Menzel Bourguiba spécialisée dans la production des pneus agraires et Génie civil à forte valeur ajoutée).
Outre une réduction des prix de revient pour une meilleure compétitivité sur le marché local ainsi qu’à l’export, la STIP s’emploie à booster ses activités de recherche / développement en lui allouant un budget de 500 mDT, tout en élargissant la gamme de produits finis dans le but de satisfaire la demande accrue de sa clientèle en termes de volume de production ainsi que des dimensions disponibles.
Aucune « campagne médiatique », portant sur le refus de délivrer un certificat de visite technique pour les utilisateurs de pneus acquis sur le marché parallèle, n’a été lancée, a-t-il dit. ?????
Il nous prend pour des imbéciles ce clown? Il pense qu’en n’écoute pas la radio?