AccueilMondeSyrie : Un accord qui permettra, peut-être, d'éviter un carnage à Idlib

Syrie : Un accord qui permettra, peut-être, d’éviter un carnage à Idlib

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est félicité mardi de l’accord intervenu le 17 septembre entre le Président turc Recep Tayyip Erdogan et le Président russe Vladimir Poutine pour créer une zone tampon démilitarisée dans la région d’Idlib, en Syrie.

« Cela devrait permettre d’éviter des opérations militaires de grande envergure », a noté le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.

« Le Secrétaire général appelle toutes les parties en Syrie à coopérer à la mise en œuvre de l’accord et à assurer partout un accès humanitaire sûr et sans entrave par les routes les plus directes », a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU « souligne la nécessité d’agir rapidement pour s’attaquer aux causes profondes du conflit et de forger enfin une solution politique durable conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies », a encore dit le porte-parole.

La zone démilitarisée dans la région d’Idlib, dernier bastion rebelle dans le nord-ouest de la Syrie, sera créée d’ici au 15 octobre 2018. Cette zone sera de 15 à 20 kilomètres de large. Des unités de l’armée turque et de la police militaire russe contrôleront cette zone. La Russie est un allié du régime syrien, tandis que la Turquie soutient les groupes rebelles.

Depuis plusieurs jours, les Nations Unies mettent en garde contre une catastrophe humanitaire si l’armée syrienne lance une offensive militaire de grande ampleur pour reprendre la région d’Idlib.
Réunion du Conseil de sécurité sur la situation à Idlib

A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni ce mardi pour faire le point sur la situation en Syrie.

Le chef de l’humanitaire des Nations Unies, Mark Lowcock, a salué devant les membres du Conseil l’accord entre la Russie et la Turquie. Il a expliqué qu’une escalade militaire dans la région aurait pu conduire à la pire tragédie humanitaire du 21ème siècle : plus de deux millions de personnes auraient pu être déplacées.

« Si l’accord d’hier est respecté, cela empêchera la catastrophe que nous redoutions. » Il a toutefois attiré l’attention sur le fait que la démilitarisation, pour être effective, doit être mise en œuvre par toutes les parties. Il a aussi mis en garde contre l’utilisation de la force pour démilitariser, ce qui poserait un risque pour les civils alors que la démilitarisation a précisément pour but de les protéger.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a souhaité que les civils soient libres de se déplacer et qu’ils reçoivent le soutien nécessaire partout où ils veulent se rendre. M. Lowcock a également recommandé que la distinction entre civils et combattants soit faite dans le respect du droit international et avec des normes claires, afin d’assurer un traitement humain et pour que des mesures de protection et d’assistance soient appliquées aux civils, notamment les femmes et les enfants qui font partie des familles ou sont considérés comme des proches des combattants.

Sur le plan humanitaire, l’ONU et d’autres organisations humanitaires continuent d’apporter leur assistance à partir de la frontière avec la Turquie, dans le respect des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, ce qui permet ainsi de soutenir près de deux millions de personnes chaque mois dans le nord-ouest de la Syrie.

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