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Tunisie : L’enseignement et la recherche scientifique face à l’enjeu de la transition numérique

 « Transition numérique, entre l’économie, le social et le sécuritaire, apport de la formation, la recherche et l’innovation ». Voilà une conférence au thème innovant que l’on doit à la  présidence de la République, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et au  centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité. D’autant qu’il s’agissait  d’identifier les lacunes qui gênent la transition numérique en Tunisie et de trouver des solutions pour l’assurer.

«La transition numérique est un défi important pour la Tunisie, le rôle de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est primordial dans cette transition puisqu’ils fournissent les compétences et soutiennent les innovations. Cet événement permettra de trouver des issues pour fournir les compétences nécessaires à cette transition numérique en particulier dans les secteurs économique, social, et sécuritaire» a déclaré le ministre de l’enneigement supérieur Slim Khalbous à Africanmanager.

Il a indiqué que l’enseignement supérieur offre actuellement de 190 licences dans le domaine des nouvelles technologies, et qu’il faut analyser la compatibilité de ces cursus avec le marché de travail. « En 2018, quelque 300 thèses de doctorat et plus de 400 études scientifiques ont été déposées dans les plateformes numériques, un travail doit être fourni pour intégrer ce potentiel scientifique au service de la société», a-t-il ajouté.

« La demande de digitalisation s’accentue en Tunisie, le ministère de l’Agriculture veut booster la productivité à travers la numérisation, la télémédecine,  la cybersécurité…Il faut que l’université tunisienne soit capable de fournir les compétences nécessaires qui maîtrisent les nouvelles technologies » a estimé Slim Khalbous.

 « L’exode des cerveaux est un problème qui entrave la transition numérique en Tunisie, un grand nombre de cadres tunisiens du domaine de la digitalisation quittent le pays en permanence, il est difficile d’empêcher le départ de ces cadres à cause de la mondialisation de ce champ d’activité. Cependant, ce que nous pouvons faire, c’est de garder le contact avec ses compétences,  si elles  ne peuvent pas revenir, elles pourront en revanche aider dans l’encadrement et les projets de recherche, il faut établir une connectivité pour rassembler la diaspora scientifique tunisienne»,  a-t-il insisté.

L’amiral Kamel Akrout, conseiller principal à la sécurité nationale auprès de la présidence de la République, a indiqué, pour sa part,  que la recherche scientifique constitue une composante importante de la sécurité nationale; avec l’évolution technologique, les institutions de l’état doivent trouver des solutions de cybersécurité et concevoir les programmes d’éducation nécessaires pour former des compétences capables de protéger ses circuits informatiques.

Hichem Elloumi, vice-président de l’UTICA a confié que la transition numérique a engendré une vraie révolution économique dans tous les secteurs, et qu’il s’agit d’une opportunité pour relever le niveau de compétitivité de l’économie tunisienne et d’optimiser les échanges avec l’environnement économique de la Tunisie.

Le startup Act est une mesure très  importante, elle permet aux jeunes d’exploiter leurs talents et de réduire les entraves administratives qui freinent le lancement des sociétés. Néanmoins, il faut que le secteur privé ait plus de proximité avec les universités pour intégrer les recherches scientifiques dans le circuit économique.

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