AccueilLa UNETunisie : Une croissance ramenée à 3% en 2011, selon le FMI

Tunisie : Une croissance ramenée à 3% en 2011, selon le FMI

S’exprimant récemment sur les lendemains économiques de la Révolution du 14 janvier , le Directeur du Fonds monétaire international pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, Masood Ahmed, prévenu que « l’instabilité politique en Tunisie pourrait contraindre le FMI à ramener à 3-4% sa prévision actuelle d’une croissance de 5% en 2011 ».

« Je m’attends à ce que ce taux de croissance soit abaissé probablement d’un ou deux points de pourcentage », a affirmé le responsable du Fonds dont les responsabilités couvrent également le Maghreb. L’ampleur du ralentissement de la croissance en Tunisie dépend toutefois du temps qu’il faudra au nouveau gouvernement pour ramener la stabilité, a-t-il expliqué à l’agence AFP.

« Cela dépend beaucoup du temps qu’il faudra pour que la situation soit normalisée » et pour que le secteur touristique par exemple puisse reprendre une activité normale. Une baisse de 20% de l’activité touristique provoquerait une baisse d’un point de pourcentage de la croissance du produit intérieur brut (PIB) tunisien, a-t-il expliqué.

Il sera donc nécessaire d’évaluer « l’impact des dommages » causés à l’économie tunisienne, dont la situation financière est néanmoins « solide », a-t-il assuré. Le FMI est prêt à aider le nouveau gouvernement « dès qu’il sera prêt » en fournissant par exemple son expertise ou une assistance technique. « Nous serons ravis d’aider » et d’examiner une aide financière s’il en était besoin, a encore dit M. Ahmed.

Cette prévision est un plus optimiste que celle des agences de notation internationale , notamment Moody’s qui estime que la croissance de l’économie tunisienne en 2011 devrait se situer aux alentours de 2 pour cent.

Interrogé sur les perspectives au Moyen-Orient et plus précisément en Egypte, où des milliers de personnes ont manifesté contre le pouvoir en place, à l’image des Tunisiens, ce responsable du FMI a relevé certains points communs. Le chômage des jeunes est tout aussi important en Tunisie qu’en Egypte, a-t-il relevé, appelant les pouvoirs en place à relever ce défi.

« Donner des emplois exige une croissance plus rapide », a-t-il expliqué, et pour cela, il sera nécessaire de diversifier par exemple les investissements, trop concentrés en Egypte dans le secteur des télécommunications et de la construction, selon ce responsable.

M. Ahmed a toutefois écarté d’éventuelles « émeutes de la faim » à l’image de celle qui avaient secoué une trentaine de pays dans le monde en 2008. La hausse des prix des produits alimentaires a un effet sur le pouvoir d’achat des populations mais aussi sur le budget des Etats qui souvent subventionnent ces produits.

Mais, « les gouvernements sont très conscients du problème et ils ont déjà pris des mesures, et pas seulement en Egypte mais dans d’autres pays », a-t-il affirmé.

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