Plus que jamais, le développement de la mobilité électrique est devenu un impératif incontournable, vu les problèmes budgétaires de la Tunisie. Idéalement, cela devrait s’accompagner par le développement des énergies renouvelables avec pour objectif de rouler moins cher, mais plus propre.
La rationalisation de la consommation énergétique est devenue une des priorités du gouvernement, surtout avec l’envolée des cours de pétrole. Ce qui a remis sur la table la nécessité de migrer vers des énergies plus propres et notamment vers la mobilité électrique dont les coûts énergétiques sont moins chers.
Cela a aussi mis sous les projecteurs une autre problématique importante, celle de la nécessité de la reconversion et la mise à niveau des industries nationales de composants automobiles.
Telle est la configuration dans laquelle la Tunisie aspire à porter le nombre des voitures électriques à 5000 d’ici 2025, contre 100 voitures actuellement, tandis que des actions sont en cours pour mettre à disposition les infrastructures nécessaires à la recharge de ce type de voiture que le pays cherche à adopter afin de réduire le coût de la consommation de carburant.
Bonus écologique de 10 000 dinars
L’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME) et le ministère de l’Environnement, travaillent d’arrache-pied afin d’accélérer l’adoption du projet “Intensification de l’adoption de la mobilité électrique en Tunisie”.
Le sous-directeur de l’ANME, Abdelhamid Ganouni, a indiqué dans une déclaration faite sur les ondes de la Radio nationale, « qu’il existe une différence dans le prix d’achat d’un véhicule électrique et un autre ordinaire, en plus de la grande différence au niveau du niveau de consommation d’énergie », selon ses dires.
Et pour y parvenir, le pays va mettre en place « un bonus écologique de 10 000 dinars pour encourager l’adoption de ces véhicules » a-t-il assuré.
Déjà, la loi de finances pour l’année 2024 prévoit de réduire de 50% la taxe sur la consommation au titre des véhicules équipés d’un thermocouple et d’un moteur électrique (voitures de tourisme, utilitaires et voitures doubles) au lieu de 30%, et l’exonération des droits de douane exigés sur les véhicules équipés d’un moteur électrique ainsi qu’une réduction de 50% des droits requis lors de la première immatriculation des voitures de tourisme.
La LF a programmé une réduction de la TVA de 19 % à 7 % pour les vélos équipés uniquement de groupes motopropulseurs électriques, ainsi qu’une réduction du taux de la TVA de 19 % à 7 % pour les voitures équipées uniquement de moteurs électriques.
Des voitures électriques pour le secteur public
Pour sa part, Fathi Hanchi, directeur général de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) a annoncé, ce mardi 9 juillet 2024, que l’ANME s’apprête à acquérir une cinquantaine de voitures électriques pour des institutions publiques.
Intervenant sur la Radio nationale, Hanchi a précisé que l’agence avait acquis, dans le cadre d’un projet pilote, un véhicule électrique depuis huit mois et installé une ombrière solaire pour le recharger, et actuellement elle ne paie que le prix du lavage.
Et d’assurer que l’ANME va acquérir une cinquantaine véhicules pour le secteur public en 2024 et qu’un appel à candidature a été déjà lancé.
Top 5 des voitures électriques en termes de qualité au monde
Selon le site Web Energy, le top 5 des voitures électriques actuellement commercialisés sur divers marchés du monde témoigne d’une concurrence féroce entre les grandes entreprises internationales, en tête de liste se trouve la voiture électrique Kia 6, car le SUV compact est la voiture électrique la mieux notée dans Consumer Reports.
Cela est dû à sa maniabilité, à sa grande fiabilité, et à une longue liste d’autres caractéristiques attrayantes ; le seul inconvénient est une mauvaise visibilité externe, a déclaré la plate-forme énergétique, citant Inside Climate News.