AccueilLa UNEYoussef Chahed la refuse, et réagit à la démission de Rajhi

Youssef Chahed la refuse, et réagit à la démission de Rajhi

Précisons tout d’abord que le chef du gouvernement Youssef Chahed a, selon des sources sûres, refusé la démission de Taoufik Rajhi, ministre chargé du suivi des grandes réformes et ministre par intérim de l’emploi et de la formation professionnelle. Il faut rappeler que cette démission lui avait été remise le 14 janvier 2020.

La démission avait été expliquée, de la part de Rajhi, par la situation d’immobilité que met l’appellation de «gouvernement de gestion des affaires courante», l’actuel gouvernement, par rapport aux impératifs de la continuité de l’Etat, et la nécessité de trancher dans beaucoup de dossier pour éviter que le pays ne s’arrête dans cette phase de transition, politique et gouvernementale. Une notion, celle de gestion des affaires courantes, qui n’existe nullement dans la Constitution, et qu’une partie de l’opposition politique en Tunisie, avait utilisé pour contester par exemple certaines nominations faites par le gouvernement de Youssef Chahed.

En fait, une manière politicienne, pour contester un chef de gouvernement qui n’avait pas pu passer le cap des élections présidentielle, et que l’opposition utilise comme le cintre sur lequel elle accroche ses propres échecs pour les endosser au gouvernement sortant, et en faire un faire-valoir à leur opposition.

Rajhi avait dit, dans sa lettre de démission, que «le fait que la période d’expédition des affaires courantes a duré plus que de raison, ne correspondrait pas aux défis de la période actuelle, ainsi que les risques de prolongation de cette période d’expédition des affaires pour le gouvernement, ce qui ne correspondrait pas aux impératifs de la conjoncture, ainsi qu’aux exigences des défis, social et économique et en particulier financier de prise de décision et d’engagement».

Chahed a, de son côté, vite fait de comprendre le message de son ministre, d’autant que Rajhi n’était pas le seul à avoir démissionné. La réaction, intelligente, du chef du gouvernement, pour arrêter ce qui pourrait devenir un flux, a été de leur adresser, ainsi qu’aux secrétaires d’Etat, aux chefs de collectivités locales et aux établissements et institutions publics, une circulaire qui dit, sans le dire, qu’il n’y a point de «gouvernement de gestion des affaires courantes», et que son gouvernement restera au travail, effectif et opérationnel, jusqu’à la nomination officielle de son successeur.

Selon le texte de la circulaire publiée par la présidence du gouvernement, «Chahed a appelé les responsables de l’Etat à garantir le bon fonctionnement des services et établissements publics en raison de la sensibilité de l’étape que traverse le pays ainsi que les défis auxquels il fait face».
Chahed a, dans ce sens, souligné «la nécessité de renforcer davantage l’encadrement et l’appui aux entreprises économiques et aux investisseurs afin d’éviter toute attente ». Les tançant ensuite, «le chef du gouvernement a souligné l’impératif de suivre de près les décisions gouvernementales et les projets publics, programmés ou en cours de réalisation et de renforcer la communication avec les citoyens et les établissements». En fait, une manière de dire, à tous ceux qui voudrait le mettre en retraite forcée, et d’affaiblir, par cette retraite, toute l’administration, que «j’y suis. J’y reste jusqu’à la fin officielle de ma mission»

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