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ARP : Standing ovation pour Chahed, comme ce fut le cas pour Essid!

La séance plénière exceptionnelle de vote de confiance au nouveau gouvernement de Youssef Chahed a démarré ce matin du vendredi 26 août 2016 à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), au Bardo. C’est un autre rendez-vous qui s’ajoute à l’histoire de la Tunisie et au cours duquel le nouveau cabinet devrait obtenir l’approbation de la majorité absolue des membres de l’ARP, au moins 109 voix. Un chiffre qui semble être à la portée, au vu du grand nombre de députés qui se sont levés pour applaudir les mots prononcés par Youssef Chahed à l’ouverture de cette séance. Un discours lequel, bien qu’il n’ait comporté aucune action précise, a été très bien reçu par les députés, comme si Chahed est le premier à raconter cette histoire-là sur la situation catastrophique de l’économie nationale. Les députés ne nous ont pas beaucoup surpris, on est habitué à ces réactions enflammées. Rappelons-nous la séance de vote de confiance au gouvernement de Habib Essid, actuellement chargé de la gestion des affaires courantes. Lors de la séance plénière tenue le 30 juillet dernier au Bardo, les députés de l’ARP avaient réservé le même traitement à Essid. Ils avaient également fortement applaudit le discours d’Essid, avant de lui retirer la confiance quelques heures après.

Mais revenons au discours de Youssef Chahed ce matin. Il a présenté un tableau sombre de l’économie tunisienne, partant du déficit budgétaire et du trou des caisses sociales, de l’endettement, jusqu’à l’austérité et les licenciements massifs de fonctionnaires qui nous pendent au nez. Lors de son discours, le chef du gouvernement désigné a déclaré que toutes les équipes qui se sont succédé depuis la Révolution ont échoué dans la résolution d’une grande partie des objectifs de la Révolution, dont principalement le chômage des jeunes et les disparités régionales. Il a estimé que la transition politique en Tunisie s’est achevée avec succès mais les tiraillements politiques l’ont plombée. Il a fait remarquer par ailleurs que la situation de crise qui sévit dans le pays depuis plus de 5 ans s’aggrave de jour en jour appelant à l’unité nationale pour faire sortir la Tunisie de cette situation très difficile, selon ses dires.

Youssef Chahed a sous un autre angle tiré la sonnette d’alarme sur la situation de crise que vit le pays depuis la Révolution, prédisant un déficit budgétaire de 6500 millions de dinars à la fin de l’année 2016, faisant savoir que l’endettement du pays représente actuellement 62% du PIB. L’alerte a été aussi donnée concernant la situation déficitaire des caisses sociales, évalué à 1648 millions de dinars. Et d’expliquer que le déficit de la CNAM s’élève à 1400 MD, d’où la difficulté d’honorer ses engagements auprès des hôpitaux. Et le pire est à venir puisqu’en 2017, Chahed prévoit que la situation des caisses sociales serait encore plus difficile qu’en 2016. Par ailleurs, selon Chahed, pas moins de 112 mille personnes ont été recrutées durant les 5 dernières années dans la fonction publique, ce qui a fait bondir la masse salariale jusqu’à doubler dans cette période, soit 13,4 milliards de dinars contre 6,7 milliards de dinars en 2010.

Il a également agité la menace d’une politique d’austérité en vertu de laquelle le gouvernement serait obligé en 2017 de licencier des milliers de fonctionnaires, d’augmenter les taxes et de suspendre les investissements, notamment pour les infrastructures et le développement.

Youssef Chahed a aussi souligné la possibilité d’une réduction des dépenses allouées à la santé et à la couverture sociale si les choses ne s’améliorent pas en 2016. Et d’ajouter dans le même cadre que l’année 2017 sera encore plus difficile que cette année à tous les niveaux.

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