L’internaute Houcine Bzainia a un CV assez impressionnant. Il a été Secrétaire général à l’Université centrale privée de Tunis après divers postes de direction au Ministère de la Défense. Il a travaillé à la marine nationale après des études au Center National Defence University, aux USA et à l’Ecole supérieure de guerre de Paris, sans parler des cycles de formation en droit international de la mer à l’Université de Durham, les études en géostratégie à l’Institut de défense nationale et en sciences de la mer à Ecole navale et dans un lycée à Toulon. Voici son avis, celui citoyen ordinaire somme toute, sur la hausse des prix que connait le pays, écrit à sa manière.
«Un haut cadre retraité de l’administration gagne grosso modo entre 1500 et 2000 dinars après 40 ans dans le service public. S’il est locataire c’est entre 500 et 700 dinars, les frais fixes (eau, électricité, internet) c’est à peu près 200 dinars. S’il a une voiture, c’est aussi 200 dinars par mois au bas mot (assurance, vignette, entretien, essence) et s’il a en plus des enfants à charge, n’en parlons pas, surtout lorsqu’ils sont à l’université.
Il dispose donc de 500 à 900 dinars pour le reste des dépenses mensuelles. Avec la flambée des prix, dites-moi comment peut-il vivre décemment ?
Dans ce contexte déjà difficile, le gouvernement trouve le moyen d’amputer son revenu par des prélèvements obligatoires et l’augmentation des impôts. Toute la classe moyenne (à l’exception de quelques privilégiés) est en voie de paupérisation certaine alors que c’est elle qui fait tourner les marchés aux fruits et légumes, les épiceries, les grandes surfaces, les cafés, les garagistes, les plombiers…; c’est l’économie qui sera à court terme plombée. Le gouvernement en est-il conscient ou fait-il de la fuite en avant avec la certitude de rentrer dans un mur?
P.S: je ne parle pas des faibles revenus inférieurs à 1000 dinars par mois, c’est en-dessous du seuil de pauvreté.