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Tunisie : Chahed fixe la barre très haut, gonflé à bloc par le FMI et la BM!

La Tunisie ambitionne de réaliser un taux de croissance de 3%, en 2018, contre 2,2% prévu pour toute l’année 2017 pour avoir une croissance inclusive qui permet une répartition équitable des richesses et la création de davantage d’emplois , selon le document du projet du budget économique adopté hier jeudi 13 octobre par le Conseil des ministres.
Le gouvernement prévoit d’atteindre ce taux en se basant sur une croissance du secteur de l’agriculture et de la pêche de 5,5% (contre 2,3% prévue en 2017) et le développement des industries manufacturières de 3,5 % (contre 3,5,% estimée pour l’année en cours), ainsi qu’une augmentation des industries non manufacturières de 2,4 % contre une baisse de la croissance des services marchands de 3,4% pour l’ensemble de l’année 2017 à 2,7% pour l’année 2018 avec le maintien de la croissance des services non marchands à 0,7%.

Selon, le document du projet du budget économique, dont une copie est parvenue à l’Agence TAP, l’année 2018 sera une année décisive dans plusieurs domaines dont le lancement d’une nouvelle phase de croissance inclusive et durable pour parachever le processus de transition économique et pour accélérer le rythme des réformes structurelles, afin de restaurer la confiance en l’économie nationale.
Le budget économique œuvrera, également, à rétablir l’Etat de droit en affirmant une ferme volonté pour lutter contre toutes les formes de corruption, de contrebande et de commerce parallèle.

L’objectif fixé pour l’année 2018 est d’accroitre le rythme des exportations, pour atteindre 5,3% contre des prévisions pour cette année de 4,5%. Les investissements devront s’élever à 7,6% du PIB, au cours de l’année prochaine contre 2,1% actuellement.
Le projet du budget économique préparé par le gouvernement de Youssef Chahed a pour objectifs de réduire le déficit courant de 9% prévus pour toute l’année 2017 à 8,2% du PIB et de réduire les importations de 4,9% prévus pour cette année à 4,3% en 2018.

Selon le document, la programmation des ajustements et augmentations des prix se fera en fonction du pouvoir d’achat du citoyen. Cependant le taux d’inflation devrait passer de 5, 2% prévus cette année à 5,8%, au cours de la prochaine année.
L’investissement devra évoluer, en 2018, de 13% au prix courant, pour atteindre un volume de 21 395 MD, soit l’équivalent de 20,1% du PIB.
Les prévisions tablent sur une mobilisation de près de 3351 MD au titre des investissements directs étrangers contre 2530 MD prévus pour l’année 2017.

La Tunisie qui identifie, depuis 2011, des solutions pour sortir de sa crise n’a pu réaliser qu’un très faible taux de croissance, de moins de 1% pendant les six dernières années, ce qui maintient le taux de chômage à 15,3% en raison de la régression de l’investissement privé et la prolifération de l’agitation sociale.

A rappeler que les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) situent la croissance et l’inflation à ces niveaux là, de 2017 à 2019. C’est ce qui explique peut-être les envolées et engagements de Chahed. Reste à trouver des solutions aux épineux problèmes des dépenses publiques, des déficits chroniques (balance commerciale, caisses publiques, budget) et de la montée en régime de la machine économique, laquelle ne pourra se faire que si le front social s’apaise. Bref, le gouvernement a du pain sur la planche…

TAP

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