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L’aide néerlandaise au développement de la Tunisie repensée selon l’approche « Pays-Bas d’abord » !

En fait d’aide au développement, Donald Trump semble faire tache d’huile et des émules, dont vraisemblablement les Pays-Bas dont la ministre du commerce extérieur et de l’aide au développement, Reinette Klever, politicienne d’extrême droite de son état, avait, en tant que parlementaire, déjà plaidé en faveur de la suppression de toute aide au développement.

Sous sa houlette, , le gouvernement néerlandais adoptera dorénavant une approche « Pays-Bas d’abord » en matière d’aide au développement, a-t-elle annoncé elle-même lors d’une visite en Tunisie. Elle procède à des coupes importantes dans les projets axés sur l’égalité des sexes, l’éducation et le climat, entre autres. Elle ne continuera à financer que les projets qui aident également les Pays-Bas eux-mêmes, rapporte RTL Nieuws, relayée par NLTimes.

« De cette manière, nous ne soutenons pas seulement les pays et les personnes qui en ont le plus besoin, mais nous investissons également en nous-mêmes », a déclaré la ministrePVV, ce qui montre clairement qu’elle ne se concentre que sur la partie « commerce extérieur » de son portefeuille.

« Nous réalisons actuellement de nombreux projets dans de nombreux pays, en collaboration avec de nombreuses organisations. Je veux me concentrer sur des thèmes et des intérêts qui fonctionnent pour les Pays-Bas », a déclaré Klever. « Nous allons envisager les choses sous un angle différent.

L’accord de coalition du cabinet Schoof I prévoit de réduire les budgets d’aide au développement de 500 millions d’euros l’année prochaine, puis de 2,4 milliards d’euros chaque année suivante. Klever avait déjà annoncé qu’elle réduirait de 200 millions d’euros par an le budget des organisations d’aide au cours des cinq prochaines années. L’année prochaine, ces organisations devront trouver la moitié de leurs revenus, au lieu d’un quart.

Les premiers programmes à faire l’objet de réductions significatives concernent l’égalité des sexes, les droits des femmes, l’éducation, le sport et le développement culturel. Selon Klever, les Pays-Bas vont promouvoir les droits des filles et des femmes à travers des dépenses en matière de soins de santé et de commerce.

En ce qui concerne la crise climatique, les Pays-Bas ne respecteront désormais que les obligations de l’Accord de Paris sur le climat, et rien de plus. Klever réduit de moitié la contribution des Pays-Bas à des organisations comme l’Unicef et le PNUD, le programme de développement des Nations unies contre la pauvreté dans le monde.

Une « situation gagnant-gagnant » pour tout le monde

Le gouvernement se concentrera sur des projets menés par des entrepreneurs néerlandais dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l’eau ou de la santé. « Nous allons vraiment nous demander ce que les Pays-Bas savent faire. C’est aussi une utilisation beaucoup plus efficace de votre argent, parce que vous pouvez faire cela mieux que les choses pour lesquelles vous n’êtes pas bons », a déclaré Klever.

Les Pays-Bas investiront également dans les pays qui contribuent à la lutte contre l’immigration. Depuis l’accord conclu entre l’UE et la Tunisie en 2023, le nombre de demandeurs d’asile en provenance de ce pays a considérablement diminué.  Klever a promis aux Tunisiens 4,8 millions d’euros supplémentaires pour la surveillance des côtes. La Tunisie peut également continuer à compter sur l’aide au développement des Pays-Bas à l’avenir, a-t-elle déclaré.

Selon  Klever, la nouvelle politique d’aide au développement est une « situation gagnant-gagnant » pour tout le monde. « Ces pays reçoivent toujours une aide au développement, mais celle-ci est ensuite mise en œuvre par des entreprises néerlandaises, ce qui se traduit par des revenus et des emplois pour les Pays-Bas. C’est donc une situation gagnant-gagnant pour les pays bénéficiaires et pour les Pays-Bas ».

Elle a ajouté qu’elle ne mettrait pas fin brutalement aux programmes que les Pays-Bas financent actuellement. Cela se fera de manière « responsable » avec une « bonne stratégie de sortie », a déclaré la politicienne d’extrême droite qui, en tant que parlementaire, faut-il bien le rappeler, a déjà plaidé en faveur de la suppression de toute aide au développement.

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