L’acharnement de la Turquie paye : Elle aura finalement son enquête internationale sur l’exécution du journaliste Jamal Khashoggi, le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. C’est Agnès Callamard qui a été désignée par l’ONU pour piloter ces investigations indépendantes, rapporte ce vendredi 25 janvier 2019 l’agence Reuters.
A noter que Mme Callamard, une Française, est la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les exécutions sommaires ou arbitraires. Elle pourra compter sur l’appui de Helen Kennedy, une avocate britannique et Duarte Nuno Vieira, un scientifique portugais qui a une solide expertise dans la médecine légale.
L’équipe débarque en Turquie ce 28 janvier et sa mission s’achève le 3 février 2019, a indiqué l’ONU.
Voilà, le fait que l’Arabie saoudite ait jugé 21 de ses citoyens et qu’elle en ait condamné 5 à la peine de mort n’a donc pas mystifié la communauté internationale. Personne, depuis le début cette affaire, n’a gobé le fait que le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane, n’a rien à voir avec ce crime atroce. Même les Etats-Unis, grands protecteurs du royaume, n’ont pas pu cacher leurs doutes…
Cette petite équipe semble faire sens mais que va-t-elle trouver de plus après quatre mois de ménage saoudien ?
Pour qu’une enquête ait des chances d’aboutir, il faut que les meurtriers et commanditaires n’aient pas le temps ni la liberté de tout effacer. Heureusement, la Turquie a fait un travail sérieux mais quand en plus le monde politique a peur de la vérité, les responsables de ce crime immonde sont certains de s’en sortir !