Le Sénat brésilien a ouvert mercredi une séance historique pour, sauf surprise, écarter du pouvoir la présidente Dilma Rousseff et la soumettre à un procès en destitution pour maquillage des comptes publics.
Le vote devrait survenir tard dans la nuit, l’opposition affirmant avoir la majorité simple (41 voix) requise pour suspendre pendant six mois la première femme présidente du Brésil, dans l’attente de son jugement.
« Nous avons 20 voix, eux 50 environ (…). Il n’y a pas de miracle », a reconnu avant le vote le sénateur du Parti des travailleurs (PT, gauche) au pouvoir Paulo Paim.
« Nous sommes convaincus que nous pouvons écarter du pouvoir la présidente », a affirmé le sénateur Ricardo Ferraz (PSDB, opposition).
Le second mandat de l’impopulaire dirigeante de gauche, 68 ans, ne tient plus qu’au fil ténu d’un improbable sauvetage in extremis par le Tribunal suprême fédéral (STF).