AccueilAfriqueCameroun : Le Nigeria veut répliquer durement à l'expulsion de ses ressortissants

Cameroun : Le Nigeria veut répliquer durement à l’expulsion de ses ressortissants

Il y a de l’eau dans le gaz entre le Cameroun et son puissant voisin, le Nigeria. Ce dernier a décidé de ne pas en rester à la grogne et aux accusations contre le Cameroun après l’expulsion de quelque 4 402 réfugiés nigérians en 2017, il demande maintenant des mesures de représailles, musclées, rapporte Africa News. Abike Dabiri-Erewa, la conseillère aux Affaires étrangères et de la diaspora du président nigérian, Muhammadu Buhari, a par ailleurs demandé aux organismes régionaux, notamment la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), de mettre leur nez dans cette affaire potentiellement explosive, dans une région instable régulièrement ensanglantée par les incursions meurtrières des terroristes de Boko Haram (plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés).

Cette attitude hostile des soldats camerounais aux demandeurs d’asile nigérians est vraiment inquiétante”, a déclaré Dabiri-Erewa à la télévision nationale, en réaction au rapport publié mercredi dernier par Human Rights Watch (HRW). Ce dernier a écrit dans ce document que les réfugiés étaient “forcés à monter dans des camions comme des animaux”. A ces traitements dégradants s’ajoutent des accusations contre les soldats camerounais, par HRW, de détention et torture des réfugiés nigérians, avant de les transférer de force vers le nord-est du Nigeria, piétinant ainsi “le principe de non-refoulement, qui interdit le renvoi de réfugiés et de demandeurs d’asile vers des lieux où ils peuvent être persécutés”.

Le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, a de son côté démenti catégoriquement : “Ce rapport ne repose sur rien”, avant d’ajouter : “Je voudrais rappeler à Human Rigths Watch deux choses : premièrement, nous avons aujourd’hui près de 500.000 réfugiés dans notre pays (…) Deuxièmement, le Cameroun n’a pas vocation à être une nation qui est disposée à accueillir les réfugiés du monde entier (…). Les allégations de torture et notamment d’agression sexuelle (imputées aux militaires camerounais) constituent un mensonge éhonté« . Bakary a indiqué : Les militaires “reçoivent avant de s’engager sur le théâtre des opérations un enseignement moral” et “savent que quiconque est pris en flagrant de délit de violation (des principes édictés) est puni”, a-t-il ajouté, avant de conclure en ces termes : “Aussi longtemps qu’on n’aura pas pris pas un soldat en flagrant délit d’agression sexuelle, tout ça relèvera des fantasmes de Human Rights Watch”…

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