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Ce que je crois : Le « Hammam des femmes » délocalisé au Bardo

Argotiquement, l’expression « Hammam des femmes », renvoie généralement à un endroit très bruyant des discussions, chamailleries et crêpages de chignon, des femmes qui y vont. L’expression peut aussi valoir pour la gente masculine, lorsqu’elle se livre à des débats de pas haut niveau. Sans vouloir être phallocrate ou médire d’aucune des députés femmes, l’hémicycle de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) et sa salle des pas-perdus, s’étaient transformés, encore une fois ce mercredi 4 mars 2020, en véritable « Hammam de femmes ». Ceci, d’autant plus que les protagonistes n’étaient autres que des femmes des deux camps.

Les députés qui devaient discuter, calmement, démocratiquement et dans une atmosphère qui participe à l’élévation de l’image des parlementaires, déjà fortement dégradée depuis 2019, ont préféré en découdre à coups de « points d’ordre », interminables et en des termes qui s’abreuvent du « Takfirisme » ou anathématisation, des propos qui n’avaient, cependant, suscité aucune réaction de la part du président de l’ARP, l’islamiste Rached Ghannouchi. Suivent ensuite divers comportements, sous la coupole même de l’ARP, gestuels et verbaux des deux femmes d’Ettayar (Samia Abbou) et du PDL (Abir Moussi) qui s’était déjà illustrée par des faits et gestes         dont on pourrait dire qu’ils sont peu conformes aux exigences de la démocratie, ou démocratiques à l’excès.

Dans une scène surréaliste, Abir Moussi et ses pairs du parti sont filmés en train de poursuivre, criant et vociférant de colère, le président de l’ARP, lui demander de condamner officiellement l’anathématisation à laquelle fait de plus en plus recours le parti Al Karama, avec le risque qu’elle fait courir aux députés qui en ont fait l’objet, et aussi pour le modèle sociétal âprement défendu par toute la société civile tunisienne.

Et dans une scène encore plus irréaliste pour une classe politique qui se dit de haut niveau intellectuel, tellement digne de représenter un peuple qui a fait une révolution pour laquelle il avait été primé par un Nobel de la Paix, jusqu’à revendiquer pour le faire le privilège du passeport diplomatique, celle où l’on voit la député Abir Moussi et sa collègue du Mouvement Populaire se chamailler avec de vils mots et gestes. Un crêpage de chignon digne des plus célèbres « Hammam de femmes ».

Toutes des scènes, certes pas nouvelles par rapport à d’autres pays où des députés en étaient venus aux mains, mais dont le très bas niveau des joutes verbales, et les viles vociférations verbales qui n’honorent, ni la gente féminine, ni la députation laquelle ne contribuera point à redorer son blason. Une charge qui, pourtant, a été sanctionnée lors les dernières législatives de 2019. Mais aussi un office où le code des élections n’a pas encore aidé à faire la meilleure des sélections. Une sélection de haut niveau intellectuel et politique, qui rende l’ARP à même d’attirer les meilleurs, pour bien et mieux servir la population. Dommage !

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