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Le vieil homme et la mer (de) !

En janvier 2021, les prix à la consommation augmentent de 0,7% après 0,3% en décembre 2020. Les prix des produits alimentaires enregistrent une hausse  de 1,4%. Hausse des services des restaurants, cafés et hôtels. Les prix dans ce groupe augmentent de 0,9% sur un mois. Sur un an, la production industrielle du mois d’octobre 2020 a enregistré une baisse de 3,8%. Baisse des exportations et des importations durant l’année 2020, respectivement de 11,7% et 18,7%. Et pour ne pas arranger les choses pour deux gouvernements de suite, une pandémie qui grippe toute l’économie et fissure la stabilité sociale, celle du Covid-19 qui finira par mettre en berne, ou presque, les exportations, et baissera les importations, pourtant liées aux investissements.

–          Un pouvoir en état de non-assistance à économie en danger de mort

Janvier 2021 aussi, c’est une Tunisie à court d’argent et qui court les crédits, qui s’endette toujours pour payer des salaires, dont les augmentations ne finissaient pas. La dernière, sous forme de d’avenants à  des accords signés antérieurement. Des suppléments d’accords, qui auront un impact certain sur la masse salariale de la fonction publique. Une Tunisie qui se retrouve obligée de recourir chaque année à une nouvelle loi de finance complémentaire. Ce janvier 2021, tout va mal en Tunisie. Et la population ne s’y trompe pas qui disait, dans un sondage d’Elka, à 87 % que le pays va dans la mauvaise direction, et que leurs priorités sont à hauteur de 25 % le Covid-19 dont le vaccin tarde, de  23 % le chômage qui grimpe boosté par les effets de la Covid-19, et de 16 % l’économie qui se désintègre.

Tout le reste, et notamment les problèmes et les conflits intérieurs et internes, n’intéressaient que 2 % des personnes sondées par Elka Consulting. Et pourtant, ce sont ces questions internes qui font l’objet de guerres ininterrompues entre les dirigeants de ce pays.

Et c’est dans l’insouciance la plus complète de ce qui intéresse la population qu’ils dirigent, que Carthage (siège de la présidence de la République) et Le Bardo (siège de l’ARP) se font une guerre, raboteuse, sans merci, à coups bas de communiqué, de déclarations, et dont l’objet et la maîtrise de La Kasbah (siège de la présidence du gouvernement).

–          Le vieil homme et la mer (de)

L’un est vieil homme, presque grabataire et dont la mort ne veut pas, et qui s’accroche à son pouvoir au-dessus du Perchoir, comme on s’accrocherait au dernier souffle de la vie, en maniant à merveille la langue fourchue. Un homme qui a été presque toujours hors-la loi, jusqu’à ce qu’il arrive en 2016 à effacer son bulletin numéro 3, et qui se retrouve à légiférer pour tout un pays et à décider qui peut être chef de gouvernement et qui ne le peut point, jusqu’à ce qu’il en estime autrement, ou que tel parti est plein de corrompus, jusqu’à ce qu’il en décide autrement. Et l’homme, qui se fout de l’avis de tous les sondés d’opinion qui sont énormes à lui faire déni complet de confiance, a fini par ouvrir un office de « Fatwas » de tous genres, comme dit de lui l’autre, pour lui-même et pour les autres, comme lorsqu’il dit qu’il est désormais difficile de réaliser la dignité. On se croirait devant une version médiocre du film « le vieil homme et la mer », et qui deviendrait le vieil homme et la merde, où il plonge insouciamment tout un pays.

L’autre est un connaisseur en droit, droit comme un balai, s’exprime comme un robot des temps du paganisme d’avant le prophète, à la tête de Turc lorsqu’il s’agit de ses opinons, qui se croit toujours objet de complots jusqu’à se croire « empoisonnable », mais sans poison, déclare la justice. Un chef sans projet concret pour le peuple, qui n’a qu’une idée en tête qu’il n’arrive toujours pas à concrétiser. Un constitutionnaliste qui se dit seul apte à l’interpréter. Un connaisseur en droit, qui pratique le déni de la présomption d’innocence, qui dit tout connaître dans les détails. Qui n’en dit rien et en deviendrait presque coupable de rétention de preuves, ou même d’obstruction à la justice.

Un constitutionnaliste qui travaille dans un vide, depuis 10 ans, d’un tribunal constitutionnel, et qui ne recule devant rien pour déclencher une crise constitutionnelle. Un homme qui pastiche « Louis XIV » avec son dernier l’Etat c’est moi. Un chef d’Etat, qui se savait à pouvoirs limités, dès son premier pas sur le perron de Carthage et qui en voudrait désormais les pleins pouvoirs.

Les deux se font, depuis 2019, une guerre économiquement destructrice. Deux homme qui se disputent les Fatwas sur le sexe des anges, jusqu’à en devenir démons d’un pays, sans argent, sans emplois, jusque-là sans autres perspectives, qui se disputent les chaises du pouvoir. Une guerre d’un autre temps. Une guerre en dehors du temps, celui de l’économie !

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