Les dirigeants des pays de l’Union européenne ont finalement, après bien des remous, paraphé un accord sur la gestion des flux de migrants devenue l’une des questions les plus brûlantes pour les Européens. Très schématiquement, ce texte signé jeudi 28 juin 2018 très tard dans la soirée demande à chacun de prendre sa part dans la misère qui déferle quotidiennement sur les côtes européennes. Mais manifestement l’UE n’est pas au bout de ses peines, car chaque Etat entend mettre ce qu’il veut dans cet accord.

Les leaders des quatre pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaquie), et ce n’est pas nouveau, refusent de faire le moindre effort pour accueillir les migrants ; ils ont même demandé carrément dans la matinée d’enterrer le principe de la solidarité imposée à tous, avec des quotas, qui a pourtant été affirmé hier soir ! Le Hongrois Victor Orban a enfoncé le clou en déclarant : « Il est clair que la relocalisation des migrants ne pourra pas s’effectuer sans l’accord préalable et le consentement des pays concernés. Ainsi la Hongrie restera un pays hongrois et ne deviendra pas un pays de migrants« , rapporte l’AFP.
Son homologue slovaque Peter Pellegrini embraye : « En ce qui concerne les quotas volontaires, je serai très prudent« .

Et comme pour définitivement torpiller l’accord, le ministre de l’Intérieur et vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, a lâché ce vendredi 29 juin que les ports italiens seraient inaccessibles « tout l’été » pour les ONG qui portent assistance aux migrants en Méditerranée. « Les ONG verront l’Italie seulement en carte postale« , a indiqué fièrement le leader de la Ligue, une formation d’extrême droite. Une position que ne renie pas ses « alliés » d’Europe de l’Est. Tout cela pour dire à ceux qui en doutaient que l’arrivée des populistes et de la droite en Italie rebat complètement les cartes de la politique d’immigration européenne, l’Italie étant le premier pays d’accueil, avec la Grèce…

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici