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Msilini « bas le masque » et passe aux punitions des « Textiliens »

La bataille des masques entre ministères de l’Industrie et du Commerce, d’une part, et les professionnels du textile, de l’autre,  se poursuit et évolue même vers une sorte de mesures punitives. Ministres et même chef de gouvernement ne semblent pas avoir bien apprécié toute la polémique autour de l’achat des masques anti-Covid-19, dont avait fait les frais le ministre de l’Industrie Salah Ben Youssef, avait effleuré le ministre du Commerce Mohamed Msilini, et mis en colère le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh. Quelques jours après cette polémique qui avait donné lieu à une enquête des services coulants de Mohamed Abbou, la seconde sanction, après l’exclusion des professionnels tunisiens du marché des masques que le gouvernement a décidé d’aller acheter en Chine, est tombée.

« Le ministère de Commerce vient d’exiger des industriels tunisiens une autorisation préalable pour les exportations des bavettes et autres produits d’hygiène », avertit l’expert Walid Ben Salah.

Dans le document de la Douane tunisienne, on apprend que la décision de soumettre l’exportation des bavettes et même du gel hydroalcoopliques, qui a par ailleurs été un autre sujet de polémique entre professionnels et autorités tunisiennes, à autorisation préalable, quel que soit le régime sous lequel opère l’opérateur, c’est-à-dire que l’interdiction vaut aussi pour les opérateurs du régime Offshore. Un retour de plusieurs dizaines d’années dans la liberté d’entreprendre et de faire commerce !

Ce qui semble être, pour nous, sûr, c’est que cette décision ressemble plus à une réaction punitive contre des opérateurs privés dont les autorités politiques ne sont pas contentes, et  qu’elles voudraient pousser à bout de difficultés. Juste avant Mselini, il y avait eu le ministre Abdellatif Mekki sur les ondes d’une radio privée qui menaçait il y a quelques jours les hôteliers de confiscation. Avant lui, le ministre des Domaines de l’Etat avait dit pareil, et l’exemple venait même d’en  haut. Début mars, en effet, c’était le chef du gouvernement lui-même qui lançait des menaces crues. « Je m’adresse plus particulièrement aux entreprises qui ont de grands moyens, pour qu’elles soient au rendez-vous, et j’espère qu’elles ne nous pousseront pas et n’obligeront pas l’Etat à prendre des mesures unilatérales plus dures ». C’est désormais chose faite, et le gouvernement Fakhfakh vient de joindre l’acte à la parole !

Et Walid Ben Salah de commenter que « alors que le Maroc est en train d’arracher de nouveaux marchés à l’export, nos autorités publiques bloquent nos exportateurs d’une manière intempestive quand bien même ils auraient déjà des contrats signés, des avances encaissées et surtout des charges à payer, notamment des salaires…ce qui aggrave davantage leurs difficultés financières, déjà insurmontables par l’effet de la crise ! » 

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