Pour ceux qui doutaient encore que la campagne électorale allait être d’une violence inouïe, voilà une illustration de plus. Le secrétaire général de Tahya Tounes, Slim Azzabi, a annoncé la couleur : Le camp du chef du gouvernement et candidat à la présidentielle, Youssef Chahed, rendra tous les coups…
Au sujet de l’arrestation de l’homme d’affaires et candidat à la présidentielle Nabil Karoui il a dit ceci : «C’est une affaire de droit public, ce n’est pas une affaire politique« . Mais il ne s’est pas arrêté là, il a tenu à démolir la réputation de candidat antisystème qu’on a collée à Karoui : « Tout le monde dit que Nabil Karoui représente l’antisystème, ce n’est même pas vrai. Nabil Karoui était avec nous à Nidaa Tounes. On a travaillé ensemble. Nous souhaitons qu’il sorte de prison. Mais la justice doit suivre son cours. De nos jours on assiste à la prolifération de la mafia politique et médiatique», a lâché Azzabi mercredi 28 août 2019 dans la soirée sur Attessia TV. Voilà pour Karoui, place au missile contre le ministre de la Défense et également candidat à la présidentielle, Abdelkrim Zbidi…
Pour faire bonne mesure, le secrétaire général de Tahya Tounes l’a qualifié d’homme « intègre« , mais a très vite ouvert les hostilités en l’accusant «d’exploiter des ressources humaines de l’Etat» pour sa campagne électorale, une accusation que Chahed a dû se farcir pendant des mois, ce qu’il l’a obligé à s’effacer, un peu, le temps de la campagne. «Abdelkrim Zbidi est en train d’organiser des réunions électorales en utilisant l’attaché de presse de son ministère. Par ailleurs on ne sait pas s’il a démissionné ou s’il est encore en fonction. Il doit clarifier sa situation».
Le camp du chef du gouvernement, manifestement, n’a pas digéré les propos peu amènes de Zbidi suite à l’arrestation de Karoui. Quand on vous disait que la campagne allait être violente…