Des choses vont changer en Zambie, 2ème producteur de cuivre d’Afrique. Ainsi en a décidé le président zambien, Edgar Lungu, pour mettre de l’ordre dans un secteur minier qui aiguise beaucoup d’appétits, notamment les compagnies étrangères. Le but est également de faire en sorte que les richesses minières soient plus profitables au pays. Les entreprises devront supporter la nouvelle politique d’imposition, ou partir…
Le nouveau dispositif entre en vigueur le 1er juillet 2019. Les groupes Vendata et Glencore ont été les premiers à sonner la charge contre la décision du président, ils parlent même d’un effondrement du secteur. “L’impôt sur les ventes va être appliqué et la TVA disparaître. Ceux qui ne sont pas d’accord partiront. Je dis cela sans inquiétude”, a martelé vendredi 17 mai 2019 Lungu, à Ndola, dans le fief du cuivre, à 300 km au nord de la capitale, Lusaka. “Trop, c’est trop”, a-t-il ajouté, “les gens sont fatigués et nous n’effrayons pas les investisseurs parce d’autres viendront”. “Si vous souhaitez que votre relation avec les mines prenne fin, (…) il prendra fin”, a-t-il encore indiqué, en s’adressent aux groupes Glencore et Vendata.
A noter que les recettes de l’exploitation du cuivre pèsent au moins 70 % dans les revenus globaux de l’exportation de la Zambie. Les enjeux sont donc énormes. La TVA, à 16% actuellement, est rendue aux exportateurs, ce qui explique leur grogne avec la nouvelle pression fiscale…