Lors de son déplacement à Remada ce mardi 9 janvier, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a évoqué dans un point de presse la montée de fièvre dans certaines parties du pays. Il a tenu à indiquer qu’il y a un énorme malentendu et que ses intentions ont été mal interprétées, rapporte Shems FM.
«Certes, la Tunisie rencontre des difficultés mais il y a des signes positifs et la situation va s’améliorer», a-t-il affirmé, en ajoutant : «J’ai déjà dit que 2018 sera la dernière année difficile et le dernier budget difficile à ficeler, car il y a des indicateurs économiques qui sont en train de progresser».
Toutefois il a déclaré au sujet des débordements : «aujourd’hui, il faut que tout le monde évite de verser dans la violence et qu’on négocie, car le dialogue est l’unique solution». «La violence n’est pas acceptable et nous n’avons d’autre choix que d’appliquer la loi et tous ceux qui manifestent pacifiquement, on les protège et on les écoute», a-t-il ajouté.
Mais pour Chahed, «les Tunisiens doivent comprendre qu’il faut faire des sacrifices car la période est difficile et tous les pays ont déjà consenti des sacrifices». Par ailleurs il a dit qu’«il ne faut pas exagérer la montée des prix, il y a un torrent de rumeurs sur les réseaux sociaux, nous de notre part on se doit de clarifier les choses. Il en est de même pour les partis politiques et les organisations qui doivent nous aider à éclairer l’opinion publique, à calmer les choses pour un avenir meilleur», a-t-il affirmé.
A propos de la mort d’un protestataire à Tebourba la veille, le chef du gouvernement est d’avis que ce drame était évitable. Selon lui ceux qui ont de bonnes intentions ne manifestent pas la nuit, car nous sommes en démocratie et par conséquent ils peuvent manifester en plein jour, avec l’assurance d’être protégés et entendus par le gouvernement.