AccueilAfriqueFrance-Afrique : La rupture formelle attendue est au rendez-vous !

France-Afrique : La rupture formelle attendue est au rendez-vous !

Le discours du président français, Emmanuel Macron, à Ouagadougou, au Burkina Faso, était très attendu. Et pour cause : tout le monde voulait savoir ce que celui qu’on surnomme déjà « Macron l’Africain » entend par rupture avec la nébuleuse « Françafrique« , qu’il a déjà théorisée dans sa campagne électorale. Et bien il a commencé par le réaffirmer, dans la droite ligne de son prédécesseur et dont il a été le ministre de l’Economie, François Hollande, qui fut très actif sur le continent africain…

« Je suis d’une génération qui n’a jamais connu l’Afrique coloniale. Je suis d’une génération dont un des plus beaux souvenirs politiques est la victoire de Nelson Mandela sur l’apartheid. C’est ça l’histoire de notre génération. »

« Il n’y a plus de politique africaine de la France« , rapporte Atlantico.

Puis, embrayant sur la résurgence de l’esclavagisme en Libye, il a déclaré ceci :

« Les crimes de la colonisation européenne sont incontestables ».

« Nous sommes orphelins d’un imaginaire commun.

Nous souffrons d’un imaginaire qui nous enferme dans nos conflits et nos traumatismes. Je veux reconstruire cet imaginaire. »

« Nous ne pouvons pas laisser des centaines de milliers d’Africains prendre tous les risques dans la Méditerranée (…). Il est indispensable d’aider à leur retour ».
Macron a donné des gages sur cette question, de la plus haute importance pour les Européens que le sentiment d’être envahis par des hordes de migrants plonge dans les bras des formations d’extrême droite xénophobes : « Face à l’ampleur de la tragédie, il faut changer d’échelle dans notre mobilisation. Nous ne pouvons laisser les Libyens affronter seuls ce défi. Nous avons le devoir de donner un sens concret au partenariat entre la France et l’Europe.

« Je proposerai demain une initiative euro-africaine pour mettre un terme aux stratégies des terroristes, des trafiquants d’armes et d’êtres humains ».

Puis, très soucieux d’éviter tout malentendu avec une jeunesse bouillante échaudée par les déclarations controversées de Nicolas Sarkozy à Dakar, au Sénégal, en octobre 2007, il a affirmé : « Je suis d’une génération où on ne dit pas à l’Afrique ce qu’elle doit faire. Partout la jeunesse africaine demande avec impatience de participer à la construction de son pays et de la mondialisation. »
Il le martèlera à plusieurs reprises : « Je ne vous donnerai pas de leçons ».
« [La France] n’investira plus pour que des grands groupes participent à des opérations de corruptions organisées« , a promis le jeune chef de l’Etat français.

Macron a tenu à rendre hommage à Hollande pour son action éclairée au Mali, sans laquelle les djihadistes allaient très probablement trôner dans la capitale ; il a également salué les initiatives de Chirac contre le Sida ou le paludisme.

Le président français a terminé son allocution avec les conflits et le terrorisme, qui frappent le continent

« L’Afrique n’a jamais connue autant de conflits internes ».

« Ne laissez jamais la religion dans laquelle vous croyez » vous persuader que c’est « une aventure » qui mène inéluctablement à « la destruction de l’autre ».

Enfin il a magnifié l’engagement de l’Arabie Saoudite contre le terrorisme et a invité le Qatar, l’Iran et la Turquie à faire de même. Il a annoncé une conférence sur le terrorisme à Paris en 2018.

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