AccueilLa UNECe discours du président de l'IACE devrait-il terroriser les candidats ?

Ce discours du président de l’IACE devrait-il terroriser les candidats ?

Atterrir au palais de Carthage, piloter le pays, faire partie du gouvernement… C’est pour tout cela que nos politiciens s’empoignent en ce moment, et ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère ! Le combat est rude, sans merci, et tous les coups, ou presque, sont permis. Un des chouchous des sondages, Nabil Karoui, vient de tomber, stoppé net par le couperet des députés. Mais ça n’en dégage pas pour autant le ciel sur la tête des autres prétendants et surtout ça ne résout aucun des problèmes du chef du gouvernement, Youssef Chahed et de son parti Tahya Tounes, du mouvement Ennahdha qui a pesé de toute sa masse pour dégommer Karoui, et ne parlons pas du paquet d’ennuis de Nidaa Tounes. Et tout ce beau monde s’en rendra compte très rapidement. En attendant il faut commencer à penser, dès à présent, au futur très proche, à la façon avec laquelle la Tunisie sera dirigée. Avec quelle majorité ? Quels équilibres politiques ? De bonnes migraines en perspective. Pour Taïeb Bayahi, président de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), les choses sont on ne peut plus clair : « Notre pays a besoin d’un nouveau gouvernement fort et audacieux qui pourrait définir et mettre en exécution des solutions appropriées aux problèmes qui détruisent notre économie, dont la corruption et la contrebande« …

Bayahi a tenu ces propos lundi 17 juin 2019, au terme des cercles économiques, organisés depuis le mois de Ramadan, par l’IACE, avec la participation de représentants de partis politiques et du secteur privé. Ces rencontres ont été organisées dans le cadre de l’initiative « Economy first », lancée par l’IACE. Il s’agit d’un « think- tank » qui s’attèle à cadrer la réflexion économique avant le démarrage de la campagne électorale..

Le président de l’IACE, qui s’adressait, à cette occasion, aux journalistes, à quelques mois des deux grandes échéances électorales (6 octobre 2019 pour les législatives et 17 novembre pour le premier tour de la présidentielle), a déclaré que les partis politiques qui se préparent aux prochaines élections doivent être conscients des problèmes réels du pays pour concevoir des programmes économiques claires et efficaces.
« Nous voulons savoir comment et avec quelles ressources ils proposeront de remédier au problème du déficit budgétaire et à l’endettement, qui ne cesse de s’aggraver, ou encore à celui de l’investissement qui demeure bloqué, surtout l’investissement privé, et aux grands dossiers relatifs au manque de ressources financières, au déficit des caisses sociales et au secteur énergétique« , s’est interrogé le responsable.
D’après Bayahi, ce qu’on reproche aux gouvernements qui se sont succédé depuis 2011, « c’est le fait qu’ils n’ont jamais essayé de connaitre l’origine des problèmes pour les résoudre d’une manière définitive« .

De son côté, le président du Centre Tunisien de veille et d’intelligence économique, Nefaa Ennaifer, a évoqué la question du remboursement des services de la dette.
Il a fait valoir à ce sujet que les services de la dette ont atteint environ 25% du budget de l’Etat en 2019, alors que l’enveloppe réservée à l’investissement ne représente que 15% du budget.
« Le volume de la dette a enregistré une hausse de près de 8 milliards de dinars, d’une année à une autre. Nous avons besoin aujourd’hui d’un gouvernement audacieux, en mesure d’affronter les vrais problèmes du pays et concevoir des solutions radicales mêmes si elles sont douloureuses« , a-t-il dit.
Ennaifer est revenu aussi sur le dossier du déficit des caisses sociales, affirmant que le déficit de la CNRPS s’élèvera, en 2019, à 1,2 milliard de dinars et pourrait atteindre, à l’horizon 2030, 7 milliards de dinars, en l’absence de mesures appropriées. De même, le déficit de la CNSS serait, en 2019, de l’ordre de 1,1 milliard de dinars et avoisinera les 5 milliards de dinars en 2030.

A noter que l’IACE lance, le 19 juin 2019, une nouvelle série de tables rondes hebdomadaires, jusqu’au 24 juillet, pour débattre de nouveaux thèmes d’actualité, dont la valeur du change du dinar, les politiques d’emploi, l’inflation…
Une plateforme numérique de l’économie sera lancée en parallèle sur l’Internet pour présenter les programmes économiques de tous les partis. Cela permettra aux experts de suivre et évaluer ces programmes et aux électeurs d’avoir une idée sur les réformes prévues par les candidats au pouvoir.

SL/TAP

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